Une étape cruciale de ces réformes est la généralisation des classes de préélémentaire de niveau 3 (Ep3) dans tous les établissements primaires publics et privés, avec une priorité accordée aux enfants âgés de 5 ans. «L’enseignement dans les écoles préélémentaires se fera spécifiquement en Shikomori au cours des deux premières années (EP1, EP2), tout en initiant les enfants aux valeurs culturelles comoriennes et à la religion musulmane.L’apprentissage de l’éducation religieuse devient obligatoire dès les classes préélémentaires», annonce la note circulaire du ministère de l’Education nationale « portant dispositions, mesures et instructions pour l’année scolaire 2023-2024», datée du 11 septembre dernier.
Une normalisation de l’agrément
Cette année encore, le passage en classe de sixième est conditionné à la réussite à l’examen d’entrée en sixième, et les élèves des établissements publics ont la priorité pour être inscrits au collège rural le plus proche. «Les élèves de 3ème ont le choix entre la seconde générale, le lycée technique ou professionnel, avec une commission d’orientation et de transfert chargée d’examiner les demandes de changement d’établissement. Ces mesures visent à garantir une transition harmonieuse entre les niveaux d’enseignement et à réduire les ruptures scolaires», y lit-on.
Pour les établissements privés d’enseignement, une normalisation de l’agrément est mise en place, renouvelable tous les trois ans. Les enseignants, qu’ils soient fonctionnaires ou non, doivent obtenir une autorisation d’enseigner, délivrée par le ministère de l’Éducation nationale pour travailler dans les établissements privés. Ces mesures visent à assurer la qualité et la transparence de l’enseignement privé, tout en garantissant l’égalité des chances pour tous les élèves.
L’éducation physique et sportive devient une composante régulière de l’enseignement à tous les niveaux, avec un après-midi dédié exclusivement aux activités sportives scolaires pour les cycles secondaires. Cela est censé promouvoir un mode de vie sain et encourager la participation des élèves dans des activités physiques.
Le ministère de l’Éducation nationale s’engage par ailleurs à promouvoir les valeurs de la paix et de la citoyenneté au sein du système éducatif. Cela comprend l’hymne national et le lever du drapeau national dans tous les établissements, ainsi que la mise en place de projets d’éducation civique et morale sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, entre autres.
Les réformes incluent également des dispositions pour limiter la taille des classes, garantissant un environnement d’apprentissage plus favorable. Les manuels conçus par le ministère de l’Éducation nationale deviennent obligatoires dans les établissements primaires, favorisant une uniformité de l’enseignement. En outre, des ressources pédagogiques disponibles dans les établissements seront utilisées pour aider les élèves en difficulté d’apprentissage.
Ces réformes se veulent être un pas significatif vers l’amélioration de l’éducation dans le pays. Elles visent à garantir l’accès à une éducation de qualité pour tous les élèves, à renforcer les compétences des enseignants, à promouvoir la culture comorienne, et à inculquer des valeurs civiques et morales importantes.