Cinq mois après la pose de la première pierre, c’est finalement à partir du 24 octobre que les travaux de réhabilitation du lycée de Moroni ont commencé. Tan 2000, la société malgache qui a remporté le marché, était confrontée à des contraintes administratives. En effet, avant de solliciter le déboursement d’une tranche du budget total, ils devaient présenter une garantie au bailleur. Mais l’obtention de ce document avait pris du retard. Cela avait impacté le calendrier du lancement du chantier.
Notons que ces travaux de construction sont financés par l’Agence française de développement (Afd) à travers le projet « Bundo La Malezi ». L’enveloppe allouée est de 1,8 milliards de francs de comoriens. Prévu pour une durée de 13 mois, le chantier va permettre au lycée de Moroni de se doter de salles aux normes internationales, de laboratoires, d’une bibliothèque mais pas seulement. Près d’une semaine après le lancement des travaux, l’établissement a déjà pris les allures d’une zone en chantier.En tout cas, pour le moment, l’entreprise se concentre sur trois zones, dont celle jouxtant le siège des inspecteurs.
Six mois
«Nous avons déjà commencé la démolition du bâtiment de l’administration. D’ici deux semaines, il sera fini. Mais nous devons par la suite dégager les débris. Pour le reste ce sont des salles à rénover », a expliqué, un responsable de l’entreprise qui nous a accompagnés pendant la visite.À en croire notre guide, le chantier emploie sur place 67 personnes, ouvriers et ingénieurs inclus. «Mais nous travaillons aussi à distance avec des cabinets dont certains basés à Madagascar », a-t-il ajouté. Pour ne pas empêcher les élèves de poursuivre les cours, la société Tan 2000 a délimité la zone où elle intervient. Selon les prévisions qui nous ont été communiquées ce jeudi, les chantiers en cours devraient prendre fin d’ici 6 mois. « Les salles seront utilisables. Les élèves nous laisseront continuer la rénovation des 28 divisions restantes. Mais il y aura sûrement des finitions à achever par la suite », a détaillé le chef désigné pour nous guider en présence d’un agent du maitre d’œuvre.
L’administration du lycée a déjà commencé à cohabiter avec les nouveaux occupants du site, qui dorment sur place pour la majorité d’entre eux. «Aucun changement d’emploi du temps n’a été effectué. Les salles de classes disponibles nous suffisent», assure le censeur du lycée de référence, Youssouf Idi, interrogé par Al-watwan. Faisant partie du programme «Bundo la Malezi», financé à hauteur de 10 milliards de francs (21.9 millions d’euros).


 
                         
                                