La direction générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à travers son directeur, Ali Mohamed Ali, a, dans une note de service publiée hier, suspendu les «nouvelles charges financières imposées aux étudiants». Autre suspension «celles qui sont entrées en vigueur courant 2019». Cette note est légitimée par une volonté d’assurer «un déroulement régulier de l’année 2019-2020 et éviter un dysfonctionnement de l’Université des Comores».
Les étudiants eux sont satisfaits. Ils ont annoncé la reprise des cours des cours dès ce matin. Ils regrettent néanmoins la détérioration de certaines conditions de travail, notamment au niveau des mobiliers mais aussi, dans une autre mesure, les toilettes dans les différents sites universitaires sur l’ensemble du territoire national. Saïd Hassane, président de la coopérative des étudiants de la Faculté des sciences et techniques, a exprimé sa satisfaction quant au fait de pouvoir reprendre les cours aujourd’hui comme l’ensemble de ses collègues. Ela Abdoulkarim Soilihi, un autre collègue, demande lui «le strict minimum pour que nous puissions travailler. Je tiens à faire savoir que nous avons des droits et ces droits sont le devoir des autorités».
Saïd Hassane ne manquera néanmoins pas de regretter le fait qu’on leur ait interdit d’organiser un sit-in «alors que nous avons suivis toutes les procédures». Le ministre de l’Education nationale, Moindjié Mohamed Moussa, a pour sa part tenu à préciser que «tout ce que nous voulons c’est améliorer les conditions des étudiants et des élèves dans leur ensemble». Il fera savoir que l’Université des Comores fait des propositions qui sont alors étudiées par les autorités. Il dira ensuite que «tout ce qui est en rapport avec l’éducation sera débattu lors des prochaines assises. Il faudra qu’on trouve les voies et moyens pour soutenir le secteur. C’est cela l’ambition du chef de l’Etat et tout son gouvernement».