logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Situation administrative de l’Université des Comores I  Les enseignants «divisés» sur la démarche à suivre

Situation administrative de l’Université des Comores I  Les enseignants «divisés» sur la démarche à suivre

Éducation | -   Abdou Moustoifa

image article une
Si à la fin de l’assemblée générale, il en est ressorti que l’idéal est d’accorder une dernière chance aux autorités, lesquelles ont promis de soumettre prochainement les textes au parlement, la plupart des enseignants rencontrés sur place n’ont pas manqué d’exprimer leur désapprobation par rapport à cette position qui selon eux “n’a rien apporté jusqu’à présent”.

 

Il n’y aura donc pas de grève à l’Université des Comores. Réunis en assemblée générale, samedi, la deuxième en moins d’un mois, les enseignants ont décidé de reprendre le chemin des amphithéâtres en attendant que les textes soient déposés à l’Assemblée nationale. Après l’Ag du 6 septembre, le bureau du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) avait convoqué ce 24 septembre les enseignants. L’ordre du jour de cette réunion organisée à l’Institut institut de formation des enseignants et de recherche en éducation (Ifere) portait sur la position à adopter à l’approche de la rentrée fixée au 09 octobre pour les enseignants et au 10 pour les étudiants.


“A l’issue de la dernière assemblée générale, il nous a été demandé d’entrer en contact avec les autorités afin de connaitre l’évolution du processus lié à l’adoption de la nouvelle loi. On a donc rencontré le secrétaire général du gouvernement, le ministère de l’Éducation et enfin l’administrateur provisoire de l’Université. Il fallait venir faire le compte-rendu”, a relaté, le Sg du Sneuc, Abdou Said Mouignidaho. Au cours de ces entretiens, le syndicat portait le message des enseignants. Ces derniers réclament en effet l’application des anciens textes pour sortir l’Université de cette transition qui a plus que duré. Depuis la démission de Said Bourhane en 2018, l’Udc n’a connu que des administrateurs provisoires nommés directement par le président de la République. Ce n’est pas tout. Les mandats des chefs des composantes sont arrivés à terme depuis 2019.

“Promesse non tenue”

Les élections n’ont pas pu être organisées jusqu’à maintenant faute de textes. “Mais pour le gouvernement, il est hors de question de revenir sur l’ancienne loi qui, selon nos interlocuteurs est à l’origine de ce blocage. Ils nous ont ainsi assuré que le projet de loi passera à l’Assemblée pendant la prochaine session parlementaire. Il sera même présenté en conseil des ministres dans la semaine. Les enseignants eux n’y voient aucun problème. Par contre si d’ici le 15 octobre les choses trainent, on se retrouvera à nouveau pour réfléchir sur la suite à donner”, a détaillé, Abdou Said.


Une position qui ne convainc pas de nombreux enseignants rencontrés sur place. Ces derniers rappellent que ce n’était pas la première fois que le gouvernement promet de soumettre le projet de loi à l’Assemblée sans pour autant tenir parole.“C’est le moment de déclencher la grève avant même la rentrée. Car il sera compliqué d’enclencher un mouvement au milieu de l’année si nous ne constatons pas d’avancées sur le dossier d’ici là “, raisonne un enseignant de la faculté des lettres et des sciences humaines.Les autres collègues déplorent plutôt la politisation de la question. “ On ne peut mener ce combat tant que nos dirigeants ainsi que la plupart des enseignants continueront à privilégier plutôt leurs intérêts personnels que ceux de l’Université. Certains n’oseront jamais hausser le ton car ils attendent des nominations”, a taclé un autre enseignant de la Fst.

Commentaires