Au lycée de Mutsamudu, les candidats au baccalauréat ont passé le barrage de sécurité à partir de 7 heures, le samedi dernier, jour du début des épreuves. Parmi les 5 801 inscrits dans toute l’île, 1767 le sont en série A1, 2707 en série A4, et 925 en série D, 63 candidats sont en série A2, 151 en série C, 54 en série G, 12 en STC, et 16 en STI. Aucun incident n’a été signalé dans les 4 sites du chef-lieu de l’île, Mutsamudu. Pour ce qui est du filtrage, les candidats ont pu accéder aux lieux d’examen avec leurs cartes d’identité nationale, des passeports ou même avec «des reçus» (document attestant le dépôt de la carte nationale avec le numéro d’identité nationale), pour reprendre le jargon policier. Comme toujours, beaucoup de parents ont accompagné leurs enfants jusqu’aux portails des centres d’examen. Certains sont venus de très loin, avec des candidats «isolés».
Le président de jury, Dr Abdou Satar Mihidjay, a assuré que toutes les dispositions ont été prises pour garantir le bon déroulement des épreuves. «Aucun souci de matériel ou de salle. Chaque candidat au baccalauréat a une place qui lui est destinée», a-t-il affirmé. La sécurité a également été renforcée, avec une vigilance particulière portée sur l’interdiction des téléphones portables. «Nos services prennent les précautions nécessaires pour qu’aucun téléphone ne rentre à l’intérieur du site. Les sanctions en cas de fraude sont bien claires», a-t-il ajouté. Dr Abdou Satar a aussi tenu à adresser un message aux candidats. «Les candidats doivent rester calmes et ne pas céder à la pression. Il faut savoir qu’il y a toujours des rumeurs de fuite de sujets, et les candidats ne doivent en aucun cas se soucier de cela. Au contraire, ils doivent se concentrer sur leurs révisions et se préparer psychologiquement», a-t-il préconisé.
De leur côté, les parents n’ont pas abandonné leur habitude d’accompagner leurs progénitures jusqu’au portail du site, et de les y attendre ensuite jusqu’à la fin des épreuves. Interrogés, quelques-uns affirment que cet accompagnement joue «un rôle significatif» dans la réussite de leurs enfants, certain restant devant les centres d’examen pendant les 4 jours d’épreuves pour «soutenir moralement» ces derniers. Moustoili Amir de Koni-ngani, père d’un candidat, souligne l’importance de sa présence pour rassurer son fils, surtout après deux échecs précédents.