La série A2 est l’une des séries qui ont enregistré le meilleur taux de réussite au baccalauréat 2020. Ce score est-il le résultat d’un bon niveau ou d’un bon encadrement ? En tout cas les résultats enregistrés au niveau de cette série sont salués dans le pays. Cependant, cela contraste avec l’actualité de ces derniers jours qui fait état d’une éventuelle suppression de la série d’enseignement en langue arabe. Certains affirment l’avoir appris au ministère de l’Education, tandis d’autres disent avoir entendu cela à la faculté Imam Chafiou.

Interrogé sur la question, le doyen de la faculté Imam Chafiou, Abdouraouf Abdou Omar n’a pas souhaité réagir pour le moment. Ceci étant, il a indiqué que cette série est officiellement mise en place, après un conseil de ministres, par l’ancien ministre de l’Education nationale, Abdourahim Saïd Bacar, le 21 août 2006. “Un autre arrêté du ministère de l’Education, signé par Fouad Mohadji le 10 juin 2010, a défini les matières devant être enseignées à travers cette série”, a-t-il mentionné, précisant que la loi institue que la langue arabe devait être enseignée depuis le primaire.

Pour sa part, l’actuel ministre de l’Education nationale, Moindjié Mohamed Moussa, a tenu à démentir cette information et explique que l’on se dirige vers l’harmonisation du programme d’enseignement quelle que soit la langue d’enseignement utilisée. “Non. Nous n’allons pas supprimer la série A2. Le problème ne se pose pas. Certaines personnes veulent semer la panique”, a-t-il assuré, expliquant qu’actuellement il y a des travaux engagés dans le cadre de la loi sur l’orientation qui revoit tous les aspects de l’enseignement.

“Harmonisation”

“Nous préparons ces lois. Cela n’est encore présenté nulle part. Nous sommes en train de réaménager certaines choses, notamment organiser les volets de l’apprentissage des langues. Je regrette que des personnes se permettent de colporter que nous voulons supprimer la série A2. Il n’est pas question de supprimer la série A2, mais d’harmoniser pour permettre aux élèves de cette série d’avoir les mêmes compétences que ceux qui font l’enseignement en langue française. Cela permettrait également à tout le monde, arabophone et francophone de pouvoir assurer les mêmes fonctions”, a éclairci Moindjié Mohamed Moussa.

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