L’administrateur de l’Université des Comores l’a confirmé hier. “ Exceptionnellement, cette année, les étudiants seront départagés”. Contrairement aux années précédentes, la rentrée de 2020-2021 sera particulière, a assuré Ibouroi Ali Tabibou au cours d’un entretien accordé à Al-watwan ce mercredi. Celui-ci tournait autour des défis qui attendent l’Université des Comores qui va devoir accueillir la quasi-totalité des bacheliers. Si le plus souvent, la plupart d’entre partent à l’extérieur, la crise sanitaire qui frappe de plein fouet le monde entier a malheureusement tout chamboulé.

Une situation qui oblige les responsables à trouver une solution pour les quelques milliers d’étudiants qui se sont inscrits dans les départements. “ Il faut reconnaitre que les problèmes de capacités d’accueil ne datent pas d’aujourd’hui. Mais c’est plus dans le campus de N’vuni, où elle est perceptible en raison de la présence de plusieurs facultés. Dans le passé, l’Université a déjà eu à gérer ces effectifs. Nous prendrons nos responsabilités”, a expliqué l’administrateur qui reconnait que les difficultés auxquelles ils doivent faire face sont nombreuses.

14 000 étudiants

Entre un effectif pléthorique d’une part et crise sanitaire, d’autre part, l’équipe Ibouroi Ali Tabibou a déjà identifié certaines pistes. “ Pour faire respecter les mesures barrières, par exemple, nous avons décidé de séparer les étudiants en groupes. Nous sommes conscients que cela nécessite des moyens supplémentaires, parce que départager les étudiants va de pair avec une augmentation des horaires de travail des enseignants.

Mais l’Université se donnera les moyens pour fournir aux enseignants les outils pédagogiques adéquats. Nous estimons que la distribution des polycopies, la fourniture des vidéos projecteurs ou encore la sonorisation des salles, aideront les enseignants. Mais on espère bien que le gouvernement nous accompagnera”, a annoncé l’administrateur de l’Udc dans notre entretien d’hier mercredi.

A Patsy, en revanche, on projette de recourir à la rotation. L’administration prévoit également de revoir les horaires. “ On songe à réaménager l’emploi du temps, en cas de nécessité. L’heure de sortie pourrait passer de 16h à 18h pour permettre à tout le monde de suivre les cours. Encore une fois, nous devons avoir de l’électricité en permanence.

Nous avons aussi engagé des négociations avec Usukani wa Masiwa pour qu’il y ait des bus en permanence dans le campus de N’vuni car il ne sera pas facile à des heures pareilles pour les étudiants de trouver un taxi”, a dévoilé Ibouroi Ali Tabibou dans son plan de la rentrée avant de souligner que l’augmentation des effectifs à l’université était un phénomène qui va crescendo.

“C’est le moment de réfléchir sur l’avenir de l’Udc en proposant des solutions pérennes à ces problèmes de capacité d’accueil”, a-t-il plaidé. A l’heure actuelle, les étudiants qui se sont préinscrits ont atteint les 13.600. Ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 14 000, à en croire les projections faites par l’administration universitaire. L’année dernière, l’effectif tournait autour de 11 000. Selon toujours les données issues des services en charge des pré-inscriptions, le département pourrait atteindre les 800 étudiants rien que pour les licences 1.