Les étudiants de l’Université des Comores (site de Mvuni) ont repris les cours hier mardi après une journée mouvementée. Cette reprise intervient suite à la note de service N° 23- 001/ Udc/Adm/Pr/Sg, signée le lundi 2 janvier par l’administrateur provisoire, Dr Ibouroi Ali Tabibou qui annonce des mesures provisoires sur le site universitaire de Mvuni.
Une prise en compte des doléances
La note a apporté certaines réponses à certaines doléances émises par les étudiants à l’origine de l’arrêt des cours. «La coopérative des étudiants ainsi que le conseil des délégués du site universitaire de Mvuni sont suspendus à titre provisoire et avec effet immédiat jusqu’à clarification des responsabilités des uns et des autres, conformément aux textes régissant lesdites instances et en attendant le règlement de la situation», lit-on dans cette note. Selon le même document, «l’administrateur du site de Mvuni reçoit les doléances des étudiants et les traite avec la collaboration des chefs des composantes du site et peut, en cas de besoin s’adjoindre les services des compétences qu’ils jugent utiles et nécessaires».
L’administration provisoire a reconnu le bien fondé des doléances des étudiants. «Les revendications des étudiants sont légitimes et méritent des solutions adéquates, raison pour laquelle nous n’avons pas tardé à réagir», a souligné le chef du site universitaire de Mvuni, Dr Ali Mahamoud Cheikh, dans un entretien accordé hier au siège de l’administration centrale de Mavinguni, ajoutant que la question de l’Uneucom ne pouvait pas être immédiatement résolue car celle-ci est composée des représentants de l’ensemble des coopératives de l’Université des Comores.
Les étudiants du site de Mvuni ne sont pas «à cent pour cent satisfaits» du contenu de la présente note. Car selon l’étudiant Chamsoudine Mohamed, le conseil des délégués est une instance légale qui agit au profit des étudiants en cas des rencontres avec les responsables du site ou l’administration centrale. «Suspendre à titre provisoire le conseil des délégués sans raison valable signifie que nous sommes exclus de toute discussion qui concerne notre avenir propre, c’est anti-démocratique. Nous devons défendre nos revendications auprès des responsables hiérarchiques, connaissant les nombreuses difficultés que traversent quotidiennement environ 6 000 étudiants au campus de Mvuni», souligne cet étudiant en Lettres modernes françaises.