Publiée le 22 juillet dernier, la note de service signée par l’administrateur provisoire de l’Université des Comores, Ibouroi Ali Toibibou portant «report des examens de la seconde session au mois de septembre prochain», est loin de satisfaire les enseignants. «Bien qu’elle se réfère du statut de l’Université précisément les chartes des examens, cette note n’est pas bien par les enseignants de l’université, car quand cette note s’appliquait, la rentrée n’a jamais été faite en octobre. Durant mes 12 années de services à l’Udc, je n’ai jamais vu l’application de cette note», ont affirmé certains responsables de l’Udc, dont un doyen sollicitant l’anonymat.
L’un deux parle «d’une décision qui n’est pas sage du fait qu’elle pénalise les étudiants et ne favorise pas les enseignants qui sont habituellement en vacances à l’étranger jusqu’au mois d’octobre». Notre source affirme que certains enseignants pourraient ne pas être présents durant ces sessions de septembre. Joint au téléphone, le professeur Hassani Youssouf a rappelé que cette note oublie que la source de cette grève n’est pas uniquement liée aux arriérés de salaires.
Une surcharge de travail
«Il y aussi la question de l’application des textes pour la remise en place des organes de l’institution notamment la mise en place du conseil d’administration et le conseil scientifique et autres», a-t-il précisé.
Selon ce dernier, cette note aura plusieurs conséquences notamment sur le cursus académique de la quasi-totalité des étudiants qui sont privés de leurs inscriptions d’ici ou ailleurs. «Ainsi, la moitié des étudiants est appelée aux examens de la deuxième session, il s’agira sans doute d’un cumul de travail au niveau de l’administration», enchaine-t-il. Selon lui, la note semble oublier les réalités de l’institution notamment sur l’aspect financier étant donné que la correction et la saisie peuvent dépasser deux semaines. «L’opinion parle d’un sacrifice fait aux étudiants par notre administration centrale et l’accuse de faire trop de lassitudes à cette situation», indique Hassani Youssouf.
De son côté, l’actuel secrétaire général du Sneuc parle d’une note non concertée. «Nous avons des revendications qui nous ont amené à une grève, si nos revendications seront résolues on va reprendre nos travaux, y compris le déroulement des examens de rattrapage», soutient Abdou Said. Certaines composantes comme l’Institut Universitaire de la Technologie (Iut) avaient commencé les examens des deuxièmes sessions mais ont été interrompus par les grèves. D’après Ahmed Bacar, l’Iut compte moins de 100 étudiants devant passer les deuxièmes sessions, qui seront faites après les soutenances.
Le directeur assure que l’Institut traverse des travaux de réhabilitation des salles de classes. Ce qui peut sous-entendre que cette décision les favorise. Un responsable de la faculté des Droits a quant à lui indiqué que plus de 2 000 étudiants composeront les deuxièmes sessions prévues au mois de septembre. Ce qui leur faut pratiquement deux semaines.Il y aura aussi la question de la rentrée 2024-2025, qui consiste à revoir la gestion des enseignants, ceux qui sont partis à la retraite et d’autres qui demandent d’être affectés autres parts.