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Un contrôle physique des agents de l’Education se déroule à Ndzuani

Un contrôle physique des agents de l’Education se déroule à Ndzuani

Éducation | -   Sardou Moussa

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Le but de ce contrôle physique des agents est donc de dégager les effectifs réels des établissements et de s’assurer que tout le monde travaille. Ceux qui n’ont rien à faire (certains établissements ont par exemple un excès d’enseignants dans telle ou telle matière) devront être redéployés dans d’autres établissements où le besoin se manifeste, comme l’a également annoncé le ministre de l’Education.

 

Un contrôle du personnel des établissements d’enseignement public est en cours à Ndzuani depuis le mardi 22 mars. Djaanfar Salim Allaoui, le ministre, a tenu un point de presse le matin, avant la sortie de ses équipes sur le terrain, pour expliquer la démarche aux journalistes. “Je veux que les enseignants accomplissent leur masse horaire au complet ! 24 heures pour les enseignants du primaire, 20 heures pour ceux du collège et 18 heures pour ceux du lycée. Je veux aussi m’assurer que toutes les personnes inscrites sur ces listes sont bel et bien employées dans les établissements. Ce sont les listes des enseignants de Ndzuani”, a déclaré le ministre de l’éducation nationale, brandissant une volumineuse pile de feuilles, les fameuses listes.

Dégager les effectifs réels

Selon lui, de nombreux postes budgétaires sont occupés par des individus qui ne travaillent même plus, parce que soit absents du pays, soit décédés. “Ces cas existent dans ce ministère, mais aussi dans les autres : des agents continuent de percevoir des salaires alors qu’ils sont partis s’installer à l’étranger, ou bien ils sont morts. D’autres occupent deux ou trois postes et gagnent autant de salaires. Cela ne peut plus continuer ainsi. Ils devront rembourser”, a-t-il averti.Le but de ce contrôle physique des agents est donc de dégager les effectifs réels des établissements et de s’assurer que tout le monde travaille. Ceux qui n’ont rien à faire (certains établissements ont par exemple un excès d’enseignants dans telle ou telle matière) devront être redéployés dans d’autres établissements où le besoin se manifeste, comme l’a également annoncé le ministre.


Le travail entamé par les contrôleurs du ministère sur le terrain a toutefois été critiqué sur un point, comme l’ont fait remarqué les commentaires de ces enseignants déjà “contrôlés”. “Nous comprenons que c’est effectivement un contrôle de la présence effective des agents au travail. Mais c’est une chose qui aurait pu être faite sans que l’on gâche aux élèves leur journée de cours. Car l’enquête ne dure que quelques minutes. S’ils allaient dans les établissements, un à un, ils pourraient contrôler tout le monde en un rien de temps et laisser les cours se poursuivre. Mais rassembler tout ce monde à un seul endroit comme ça…”, a confié un enseignant de français de la région de Sima.

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