Le ministre de l’Education, Salime Mahamoud, a reçu, vendredi dernier, dans son bureau, une délégation du partenariat mondial pour l’éducation communément appelée Gpe. Du 4 au 9 novembre, cette équipe, à la tête de laquelle se trouvait le représentant du programme aux Comores, Adrien Boucher, un spécialiste des questions d’Education, a durant, son séjour, rencontré les partenaires et acteurs du secteur à l’instar de l’ambassade de France qui assure la liaison avec les partenaires dans la mise en œuvre de ce projet.
«Il s’agissait d’une visite de courtoisie. Etant donné l’objet de sa visite au pays, le ministre devait quand même le recevoir bien qu’il savait les motifs de son séjour», a indiqué, le directeur de cabinet du ministère de l’Education, Nourdine Salim Mazamba. Le Gpe est un programme soutenu par plusieurs partenaires internationaux, notamment l’Unicef, dont le but est d’accompagner l’Education, a-t-il expliqué. Le Corps Peace l’a intégré. La phase 1 vient de s’achever a ajouté le chef du cabinet du ministère, raison pour laquelle, estime t-il, Adrien Boucher était venu au pays pour faire un état des lieux. Une manière de dresser le bilan du Gpe 1 doté d’un financement de plus de 2 millions de dollars. Une somme qui a financé un travail de conception et d’édition des manuels scolaires (éveil, math etc..) dédiés plus particulièrement au primaire. Le choix du primaire, n’a rien d’anodin car la principale mission du Gpe est de mettre en avant l’éducation de base, a encore précisé Nourdine Salim Mazamba au cours d’un entretien avec Al-watwan, hier.
La maternelle
Le Gpe 2 débutera au mois de juin 2019 et prendra fin en 2021. Il est doté d’une enveloppe de 2.7 millions de dollars. Une équipe composée de plusieurs responsables issus des différents départements du ministère de l’éducation réfléchit sur les besoins du pays dans le domaine éducatif. Ils se réuniront dans les semaines à venir. Les conclusions de leurs travaux seront remises bientôt aux autorités. Les acteurs concernés ont, jusqu’au mois de décembre, pour remettre l’état de besoin du pays. Certaines propositions sont sur la table notamment, la formation des enseignants de la maternelle.
«La visite de cet expert constituait donc une occasion pour voir ce qui a été fait. S’il y a, par exemple, des actions qui n’ont pas pu être réalisées durant le premier volet, l’on pourra les programmer pour cette deuxième phase. D’ailleurs pour ce qui est de l’impression des manuels du CE1 jusqu’ au CM2, il était prévu de se contenter que de l’effectif des élèves du public. Mais le ministre a refusé. Selon lui, tous les élèves doivent en bénéficier qu’ils soient du public ou du privé. C’est pour cette raison que les livres ne sont toujours pas disponibles. Ce n’est pas aux partenaires de fixer nos priorités et besoins. Nous tiendrons compte de ces orientations», a-t-il fait savoir. Le directeur de cabinet, a, par ailleurs, laissé entendre qu’un projet soutenu par Cambridge devrait soutenir un ambitieux programme d’ouverture des écoles maternelles dans les écoles publiques.