Le recteur de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Toibibou, a procédé, le mercredi 24 décembre, au lancement officiel d’une masterclass en statistiques à la Faculté des sciences et techniques (Fst). Cette formation de six jours réunit vingt-cinq enseignants-chercheurs et professionnels de la santé, sélectionnés sur dossier, et porte principalement sur l’utilisation des logiciels R/RStudio et Spss. Intitulée «Méthodes statistiques appliquées en biologie et sciences de la santé», cette session est la troisième du genre organisée à l’Université des Comores depuis sa création en 2003.
Contrairement aux précédentes, animées par des professeurs étrangers, celle-ci est conduite par un cadre comorien, Dr Amir Aboubacar, président de l’association Uoni.
Bien qu’exerçant à l’étranger, ce mathématicien affirme être «entièrement disponible pour contribuer au renforcement des capacités des cadres locaux». Selon lui, la formation continue constitue un pilier central du fonctionnement des universités, car les connaissances évoluent constamment et nécessitent un recyclage permanent des chercheurs. Il souligne également que «la statistique est présente dans toutes les disciplines et que toute prise de décision, après une recherche, doit impérativement s’appuyer sur des données fiables et rigoureuses».
S’adressant aux participants, le recteur de l’Udc les a invités à tirer le meilleur profit de cette masterclass, à cultiver la curiosité scientifique et à faire preuve d’une forte interactivité intellectuelle. Il a insisté sur le fait que les compétences acquises représenteront un atout majeur tant pour leurs parcours académiques et professionnels que pour le développement du système national de recherche et de santé. «Je formule le vœu que cette masterclass marque le début d’une série d’initiatives similaires et contribue durablement au renforcement des capacités scientifiques nationales dans un esprit de coopération, d’excellence et de partage des savoirs», a-t-il conclu.
Pour sa part, le doyen de la Fst, Dr Hamidou Soulé, a rappelé l’importance stratégique de cette initiative dans un contexte mondial marqué par une production croissante de données en biologie, en médecine et dans les sciences de la santé. Il a estimé que cette formation constitue «un levier déterminant pour améliorer la qualité de la recherche scientifique et renforcer la visibilité ainsi que la crédibilité des travaux de l’université sur les plans national et international», tout en appelant le rectorat à «en assurer la pérennisation».
