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Université des Comores : Après la démission du président, l’intérim n’est toujours pas effectif

Université des Comores : Après la démission du président, l’intérim n’est toujours pas effectif

Éducation | -   Dayar Salim Darkaoui

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Après la démission, mercredi 10 janvier, du président de l’Université des Comores, l’intérim est, comme en temps normal, assuré par le secrétaire général. Cet intérim n’est pourtant pas effectif, étant donné que l’arrêté du ministre de l’Éducation nationale, censé l’officialiser, n’est toujours pas communiqué. Le fonctionnement de l’Université se trouve quelque peu perturbé, même si l’administration assure le contraire.

 


Lire aussi : Le président de l’Université des Comores présente sa démission


 

Jusqu’à présent, l’arrêté devant rendre effectif l’intérim du secrétaire général de l’Université des Comores à la place du président démissionnaire de cette institution n’a toujours pas été officialisé. Interrogé sur les raisons de ce retard, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Abdallah Djalim, a laissé entendre que

 

l’arrêté a bien été signé par le ministre et, conformément aux textes, c’est le secrétaire général de l’Université des Comores qui va assurer l’intérim le temps d’organiser des élections. Ce qui ralenti le processus c’est que, comme dans tout acte administratif, il y a un cheminement à suivre. Le document doit passer par le ministre des Finances, le secrétariat général du gouvernement, etc.

 

Aux dernières nouvelles, l’annonce de la prise de l’intérim par Nassurdine Ali Mhoumadi, actuel secrétaire général de l’Udc, devait intervenir hier lundi dans l’après-midi.
Ce retard n’est pas sans conséquence dans le fonctionnement de l’Université des Comores, même si du côté de l’administration l’on nous assure le contraire.

“Il n’y a pas de problème dans le fonctionnement de l’Université. La gestion est assurée, comme en temps normal, par le secrétaire général en attendant”, affirme le Dr Adamou Hamada Jean Alain, président du conseil d’administration de l’Udc.

Toujours est-il que ledit secrétaire général travaille les poings liés, vu qu’il ne peut pas réaliser des opérations de nature financières. La gestion quotidienne de l’institution se trouve ainsi entravée, et les dossiers exigeant la signature du président mis en suspens. La crédibilité même de l’institution est engagée.


“Tout va bien”

Même si on veut prouver le contraire, l’Université des Comores (Udc) subit quelques secousses depuis le placement sous contrôle judicaire de son (ex) président, Saïd Bourhane Abdallah, le 4 janvier dernier.

Cependant, tout devait rentrer dans l’ordre lorsque l’imbroglio qui existait quant à l’interprétation de l’article 10 des textes régissant l’Université en cas d’empêchement temporaire ou définitif du président a été rapidement levé après la présentation de la lettre de démission par Saïd Bourhane Abdallah, mercredi 10 janvier, au président du Conseil d’administration de l’Udc.

D’ailleurs, cette décision a été saluée par le Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) lors d’un point de presse qui a eu lieu le lendemain de cette démission à l’École de médecine et de santé publique.

Pour le Sneuc, sans cette démission, l’Université des Comores allait faire face à “un vide juridique” avec ce placement sous contrôle judiciaire du désormais ex-président de l’Udc qui allait alimenter la confusion et l’ambigüité entre “un empêchement temporaire ou définitif”

En tout cas, l’on continue à se demander si vraiment c’est le processus qui retarde la communication de l’arrêté. N’y a-t-il pas d’autres raisons qui se cachent ? Wait and see.  


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