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Université des Comores I Le personnel suspend sa grève

Université des Comores I Le personnel suspend sa grève

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Contrairement aux enseignants, le personnel administratif de l’Université estime que le versement des arriérés des salaires est suffisant pour qu’il reprenne le travail.

 

Ils avaient emboité le pas aux enseignants lorsque ces derniers avaient décidé de partir en grève pour protester contre les impayés qui s’accumulaient. Mais finie cette solidarité autrefois manifestée par le personnel non enseignant de l’Université des Comores, qui a annoncé la levée de la grève. Dès ce lundi, les agents sont appelés à reprendre le travail. La décision a été entérinée le samedi 23 septembre, à l’issue d’une assemblée générale convoquée par le Syndicat national des ingénieurs, techniciens, administrateurs et ouvriers spécialisés (Iatos).


A l’institut de formation des enseignants et de recherche en éducation (Ifere), où ils se sont retrouvés, les participants ont estimé que leur principale doléance a obtenu satisfaction. « Le paiement des trois mois de salaires, la semaine dernière, entérine de facto la fin du mouvement de grève déclenché depuis le 6 septembre », a indiqué le secrétaire général adjoint de ce syndicat.


Le 30 août, le même corps avait pourtant lancé un préavis de grève qui devait perdurer jusqu’à ce que le gouvernement révise la loi sur l’enseignement supérieur. Le 14 septembre encore, aux côtés du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), le personnel avait réitéré sa position.

Menace des enseignants

L’entrée en vigueur de la grève a bloqué pendant plus d’une semaine le fonctionnement de l’administration. Tous les sites ont été paralysés. Au point que même les étudiants ne pouvaient retirer ni attestation, ni relevés de notes. A cause toujours de la crise, les concours d’entrée à l’école de santé et à l’Iut ont dû être ajournés. « Certes nous avions deux points sur la table, mais le plus important a trouvé une solution. Et nous tenons à remercier l’administration centrale et le gouvernement pour leurs efforts. Pour les textes, la loi sera déposée à l’assemblée nationale lors de la prochaine session parlementaire du mois d’octobre », a ajouté le numéro deux de l’Iatos, Chamsoudine Mhoma Abdou, précisant que des réunions entre les deux syndicats et le ministère de l’Éducation ont déjà été organisées pour apporter les amendements réclamés par le Sneuc.


Le Sneuc a quant à lui déjà prévenu que le versement des impayés de salaires ne signe pas la fin des revendications. Les enseignants ont seulement accepté de finir l’année en cours, toujours pas achevée dans certaines composantes, qui doivent organiser des soutenances. Pour la prochaine rentrée académique, rien n’a été décidé. Le syndicat fait planer encore une menace. Tout dépendra de l’évolution des travaux de révision de la loi, dont la version votée est dénoncée par le personnel Iatos et le Sneuc.

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