Les enseignants de l’Université des Comores demandent une hausse de leurs salaires. Le syndicat des enseignants a en effet formulé cette doléance au cours d’une brève conférence de presse tenue samedi, 11 juin, à l’Ecole de médecine et de santé publique (Emsp).
«La récente hausse des prix des produits pétroliers rend encore chère la vie qu’elle ne l’était. Et nous ne sommes pas épargnés. Tout comme le personnel de l’Udc. C’est pour cette raison que nous demandons une augmentation de salaires», a fait valoir le secrétaire général du syndicat national des enseignants de l’Université (Sneuc), Ce dernier a avancé une piste : l’augmentation de l’indice réservée aux enseignants de l’Université. Le syndicaliste dénonce le gel de l’indice alors que celle-ci devrait être valorisée, selon lui, tous les cinq ans.
«Aujourd’hui si l’indice remonte jusqu’à 160, peut-être que cela nous permettrait de faire face à cette inflation», croit savoir Abdou Said Mouignadaho qui a rappelé que cette revendication incluait également les autres employés de l’Udc.
Transition
«Le gouvernement nous a expliqué les raisons de cette décision. Nous les avons écoutés. Maintenant, c’est à son tour d’en faire autant», a insisté le numéro 1 du syndicat.L’autre sujet abordé pendant la conférence du samedi, est la transition de 5 ans qui caractérise l’Université. Lors de leur dernière assemblée générale tenue à l’Ifere, les enseignants avaient clairement indiqué que si l’actuelle session parlementaire s’achevait sans que les textes ne soient soumis aux parlementaires, ils ne resteraient pas les bras croisés.
A moins de 20 jours de la fin de la session, tout semble au point mort font remarquer nos conférenciers. «Le secrétaire général du gouvernement avait pris l’engagement d’organiser une rencontre une fois que l’administrateur de l’université serait de retour au pays. Sauf que cette promesse n’a jamais été honorée», a déploré le secrétaire général du Sneuc. Pour le moment aucun texte de l’Udc n’a été soumis à l’Assemblée. Mais Abdou Said Mouignadaho n’a pas souhaité parler à la place de ses collègues. « Ce que nous ferons si nous constatons au final que les textes n’ont pas été envoyés au parlement sera décidé en assemblée général avant la rentrée», a-t-il répondu.