Alors que les examens du dernier semestre devraient avoir lieu d’ici peu, les enseignants viennent donc d’annoncer un arrêt de cours de 72h. Il débutera ce jeudi et prendra fin mardi prochain étant donné que vendredi et samedi seront fériés.
Ce mouvement de grève a été décidé par le bureau du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc). «C’est une manière d’exprimer notre mécontentement. Car nos doléances sont restées vaines malgré nos efforts. Le gouvernement continue de faire la sourde oreille. Et il fallait réagir», a expliqué le secrétaire général du syndicat, Abdou Saïd Mouignidaho, lors d’une conférence de presse ad hoc, organisée dans l’après-midi d’hier à l’école nationale de santé publique (Emsp).
Le 13 juillet, les enseignants déploraient le manque d’accompagnement de la part des autorités notamment sur le dispositif anti-Covid-19. Aucun enseignant n’avait reçu un masque. Chaque composante se débrouillait. C’est toujours le cas jusqu’à maintenant. «La patience a ses limites. Nous avons accepté de faire une rentrée pour sauver l’année. Mais là, on ne peut plus continuer. Comment vivre avec trois mois d’arriérés de salaires en période de crise sanitaire ?», s’interroge le syndicaliste.
En ce qui concerne la durée de l’arrêt temporaire de travail, qui débute ce jeudi, les enseignants renvoient la balle au gouvernement. «Nous ne reprendrons les cours que lorsque nous aurons touché nos trois mois de salaires. C’est non négociable», ont prévenu les conférenciers. A ce propos, le syndicat prévoit d’inviter les enseignants à une assemblée générale si d’ici mardi prochain, soit le 4 août, ils n’obtiennent pas gain de cause. Une situation qui risque de chambouler un calendrier déjà serré planifié dans le but de sauver l’année universitaire.
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