Ils avaient prévenu les autorités de poursuivre la grève si jusqu’au’ 30 janvier, aucune solution n’était pas trouvée. C’est donc chose faite. Les enseignants de l’Université des Comores n’ont toujours pas repris le chemin des amphithéâtres. Pourtant, la rentrée pour le compte du second semestre devrait initialement avoir lieu depuis avant-hier lundi, 10 février. Jusqu’à aujourd’hui, les étudiants profitent encore des vacances «forcées». Mais pour le secrétaire général du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), cette situation n’a rien de surprenant, elle était bien au contraire prévisible. «Rien n’a changé. Nous nous étions mis d’accord d’organiser les examens du premier semestre pour ne pas punir les enfants. Une manière de laisser un peu de temps aux autorités pour trouver une solution ou réfléchir sur un compromis. Mais les choses n’ont pas changé. Voilà pourquoi, il n’a toujours pas eu de rentrée», a expliqué, le Sg du Sneuc, Abdou Saïd Mouignidaho. Joint au téléphone hier après-midi, le secrétaire général a indiqué l’ouverture de négociations avec l’administration centrale. «Depuis mardi, nous avons entamé des discussions avec des responsables de l’administration. Afin de dénouer la crise. Pendant ces deux réunions, nous leur avons soumis nos propositions. Ils nous ont promis de revenir vers nous le plus vite possible. Nous sommes donc en attente», a poursuivi notre interlocuteur.
Les enseignants de l’Université des Comores, réclament depuis plusieurs mois de salaires, la satisfaction d’un certain nombre de revendications dont parmi elles, l’organisation d’un scrutin aux fins d’élire le président de l’institution. En dehors de cette présidence de l’université, le syndicat exige le renouvellement des chefs des composantes, la recherche d’un financement pérenne de l’institution, l’intégration des avancements et enfin, l’accompagnement du gouvernement dans la cotisation au niveau de la caisse des retraites.
L’élection du président de l’université
Selon le secrétaire général, cela fait «16 mois que l’Udc n’a rien versé à la caisse». Cependant, le protocole d’accord signé entre le ministère de l’Education et le Sneuc avait permis de mettre un terme à la grève. Toutefois, au lendemain des examens du premier semestre, les enseignants, à l’issue d’une assemblée générale, ont pris tout le monde de court en déclenchant une grève pour avoir remarqué un retard de paiement de salaires. Ils en ont saisi cette occasion pour remettre sur la table leurs principales revendications. «Dès que nous aurons une réponse, nous organiserons une assemblée générale pour décider ensemble de la suite à donner à notre mouvement”, a laissé entendre Abdou Said Mouignidaho.