Les enseignants ont décidé de continuer à travailler jusqu’au 10 août prochain après les trois jours d’arrêt de travail. Une grève illimitée devrait démarrer systématiquement, selon l’agenda du syndicat. Mais, à la suite d’une assemblée générale organisée à l’Institut de formation des enseignants et de recherche en éducation (Ifere), les enseignant ont accepté d’organiser les examens de la dernière session censés débuter normalement depuis hier, mardi, mais reportés en raison de l’arrêt de travail de 72 heures enclenché par le syndicat des enseignants (Sneuc) jeudi. «Le bureau du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores est l’initiateur de la suspension des cours pendant trois jours en guise de protestation. Maintenant, la majorité des enseignants a décidé autrement, nous ne pouvons que prendre acte», s’est justifié le secrétaire général du Sneuc, Abdou Said Mouignidaho, dans son compte-rendu livré après à la fin l’Ag.
Selon lui, l’assemblée a donné le feu vert pour que les étudiants (Licence 3 et Master) puissent terminer l’année. Ils étaient les premiers à retrouver les amphithéâtres le 1er juillet après 4 mois de fermeture.

Deuxième année

Les chefs de composantes sont désormais priés de communiquer les nouvelles dates pour les examens. Le calendrier du ministère de l’Education qui prévoyait un mois de cours et une semaine d’évaluation a été chamboulé. Pour cette première vague, tout doit finir au plus tard le 8 août. «Si d’ici le 10 août, on ne perçoit pas le salaire du mois de juin, il n’y aura pas de reprise de cours. Donc, les étudiants de la deuxième année ne sont pas sortis de l’auberge. Les enseignants demandent également aux autorités d’envoyer les équipements sanitaires adéquats pour qu’ils se protègent de la Covid. Voilà la seconde décision prise à l’issue de l’Ag», a indiqué le numéro 1 du Sneuc.
Autre point abordé au cours de ce rassemblement : la rentrée 2020-2021. Là encore, les nuages sont loin de s’amonceler dans la mesure où les enseignants ont formulé un certain nombre de doléances qui, depuis deux ans, restent toujours insatisfaites.
Il s’agit, entre autres, de l’organisation des élections des doyens, le vote du président de l’Udc ou encore le versement des avancements.