La cérémonie a vu la participation de plusieurs enseignants et responsables de l’Université des Comores, dont son administrateur provisoire, Dr Ibouroi Ali Tabibou. Samedi 21 octobre, l’Institut universitaire de technologie (Iut) a organisé un pot d’adieu à l’honneur de quatre parmi ses anciens piliers ayant travaillé au sein de l’école depuis la création de l’Udc, en 2003. Il s’agit de Mohamed Youssouf, Madame Cheikh Amina Ali, Mohamed Soilihi et Mouridi Soilihi.
Les trois premiers ont pu prendre part avant-hier à cet évènement, tans dis que leur collègue Mouridi Soilihi a été honoré à titre posthume. Ce premier geste à l’honneur des anciens enseignants de l’Iut reste la preuve, selon son directeur, Ahmed Bacar, que les retraités le méritent après plusieurs bons et loyaux services. « Ils ont dédié leurs vies à l’éducation. Raison pour laquelle nous les avons invités ainsi que les familles pour venir témoigner de notre gratitude pour tout ce qu’ils ont apporté.
C’est une façon de leur rappeler aussi qu’ils ne doivent pas nous oublier», a déclaré le directeur de l’Iut. Ahmed Bacar a souligné au passage que la particularité de ces seniors, est qu’ils ont accepté de travailler sans complexe avec leurs anciens élèves du lycée comme l’actuel chef de l’Iut.
En effet, avant d’intégrer l’Université en 2003, Madame Cheikh Amina Ali, qui a commencé sa carrière d’enseignante depuis 1985, a exercé d’abord au Lycée Saïd Mohamed cheikh. «Après 40 ans au service de l’éducation, j’ai semé les graines du savoir dans la tête de plusieurs générations devenues aujourd’hui pour la plupart des responsables.
Je citerai à titre d’exemple, les anciens ministres Assoumani Saandi, Mohamed Daoudou alias kiki, entre autres», s’est réjouie cette ancienne cheffe du département Tourisme et Hôtellerie de l’Iut.
L’ex secrétaire générale de la présidence de l’île autonome de Ngazidja a remercié les organisateurs de la cérémonie de samedi, soulignant que cette retraite ne signifie pas la fin de la vie professionnelle. «Membre actif de la société civile comorienne que j’ai représentée à plusieurs reprises, notamment à la Commission électorale nationale indépendante, je continuerai à fournir les consultations», a-t-elle ajouté.
Depuis l’ouverture de l’université
A l’instar de leur collègue, Mohamed Soilihi, Mohamed Youssouf et Mouridi Soilihi ont commencé à dispenser leurs savoirs à l’Udc juste après son ouverture. «Lorsque l’on construisait les bâtiments sur ce site qui allait abriter la filière de gestion, je me trouvais en France pour une formation d’un an. A mon retour au pays en 1993, je suis nommé directeur de l’école nationale de gestion. Deux ans plus tard, nous avons créé l’Enac et l’Iut a remplacé dans ses locaux cette dernière en 2003. Je suis devenu chef de département de commerce jusqu’à ma retraite en 2021 », a témoigné Mohamed Soilihi.
Formé en France et à la Réunion, Mohamed Youssouf a lui aussi intégré, en 2004, l’Iut où il a enseigné dans la filière habitat. A cette époque, il a choisi l’enseignement au détriment du poste de conseiller technique au sein du ministère de l’Environnement qu’il occupait. Enseignant en urbanisme avant de prendre sa retraite Mohamed Youssouf a également travaillé en tant que point focal du Fonds mondial de l’environnement et fait partie des membres du groupe de réflexion sur la création de l’Université des Comores.
Après la fin des hommages, les quatre seniors ont reçu des attestations de mérite remises par l’ancien président du conseil d’administration de la Meck Moroni, l’administrateur de l’Udc, l’ancienne maire de Mitsamihouli, entre autres.
