Les activités universitaires peuvent reprendre dès ce mardi 30 juillet. C’est ce qu’a décidé l’assemblée tenue hier lundi 29 juillet, à l’Ecole de médecine et de santé publique (Emsp). Cette suspension de la grève met fin à un mois de paralysie de l’Université des Comores.
En effet, depuis le 26 juin, les enseignants et le personnel administratif réclamaient un paiement régulier de leurs salaires et la mise en place des instances universitaire, processus qui inclut la désignation du Recteur, qui fera office de président de l’institution, selon la nouvelle loi sur l’enseignement supérieure, promulguée en décembre dernier.
Après plusieurs rencontres avec le ministère de l’Éducation, les grévistes ont pu percevoir les deux mois de salaires impayés, jusqu’ici, à savoir mai et juin. Le versement a eu lieu samedi. Pas plus tard que le 27 juillet, les deux syndicats initiateurs de la grève ont également appris auprès des autorités la convocation pour le 3 août prochain du conseil d’administration.
Celui-ci n’a pas siégé depuis six ans, alors qu’il a la lourde tâche d’élaborer le budget de l’Université des Comores. Cette volonté manifestée par le ministère de l’Éducation, qui est dirigé depuis le 9 juillet par Bacar Mvoulana, a fait l’objet d’une réunion hier lundi à l’école de santé.
Deux conditions
Les discussions entre les bureaux et délégués des syndicats du personnel et ceux des enseignants ont abouti à l’adoption d’une trêve, selon le communiqué final, transmis à la presse.Cette suspension temporaire de la grève, s’accompagne de deux conditions majeures : le paiement régulier des salaires d’ici septembre et le respect strict de la feuille de route sur la régularisation institutionnelle de l’Université jusqu’à la prochaine rentrée académique 2024-2025.
«Sur ce, le syndicat des enseignants de l’Udc et le syndicat national du personnel administratif appellent ses membres à reprendre leurs activités académiques, pédagogiques et administratives dès demain 30 juillet 2024», indique le communiqué. Cela fait un mois que la validation des examens du deuxième semestre est au point mort.
Dans sa déclaration de ce lundi après-midi, le syndicat a déploré que certains enseignants de l’Institut de formation des enseignants et de recherche en éducation (Ifere) n’aient pas respecté la consigne, aussi bien à Ngazidja qu’à Ndzuani. Mais désormais, les résultats des composantes en suspens vont être délibérés. Il resta la question des examens de la deuxième session de rattrapage, renvoyés au mois de septembre par l’administration. Une façon, selon l’administrateur provisoire, Ibouroi Ali Tabibou, de permettre aux étudiants de mieux se préparer.
Mais c’était avant la fin de la grève. Y aura-t-il des changements ? Le secrétaire général du Sneuc, Abdou Saïd Mouignidaho, qui a remercié les membres ayant pris part la réunion de ce lundi, a conclu que la décision de modifier le calendrier des sessions appartient à la hiérarchie.
