L’Université des Comores a invité hier Abeid Said Nassor, docteur en Anthropologie Génétique et biologie moléculaire pour présenter ses résultats de recherches et présenter ses travaux sur la génétique et l’histoire biologique des populations comoriennes.

Devant des professeures du département d’histoire, des étudiants de la faculté des sciences et techniques invités par les responsables de l’Université, le jeune docteur a relaté d’une manière explicite l’origine et l’histoire de la population comorienne. «Ma thèse s’est basée sur l’application de la biologie moléculaire au service de la compréhension de l’histoire biodémographique des Comores. Le peuple comorien est un peuple cosmopolite qui présente une mosaïque culturelle, génétique et ethnique. Les populations comoriennes contemporaines résultent de cette richesse qui est la diversité qu’ont subis leurs ancêtres», devait-il expliquer. Nul ne doute que la population comorienne est d’origine africaine, mais le jeune docteur devait préciser qu’en termes de pourcentage, elle est estimée à plus de 80%. «Nous avons pu trouver à travers nos études qu’environ 10% représente la composante ou les flux géniques du moyen orient et 6% du Sud-Est asiatique», a-t-il souligné.

L’Université de Patsy

L’administrateur de l’Université des Comores a déclaré que l’Udc a deux rôles essentiels à inculquer à ses étudiants à savoir l’enseignement et la recherche. «La conférence d’aujourd’hui en est la preuve», a soutenu Dr Ibouroi Ali Tabibou. Et de rappeler qu’à l’occasion de la célébration des vingt ans d’existence de l’Université des Comores, «nous allons tout au long de l’année, initier ce genre de conférences pour apprendre aux jeunes générations l’histoire de notre cher pays. Samedi prochain, nous allons organiser une deuxième conférence de recherches, cette fois-ci à l’Université de Patsy à Ndzuani».

Toujours pour le chef de l’Udc, «nos enseignants doivent rendre public leurs travaux de recherches pour que le monde sache ce que nous faisons. Nous travaillons pour essayer de répondre au maximum à cet objectif car l’Université est aussi un laboratoire de recherches».Pour rappel, le jeune docteur Abeid Said Nassor a, après obtention de son baccalauréat, débuté ses études supérieures aux Comores avant de rejoindre le Royaume du Maroc où il poursuivra ses recherches jusqu’à obtenir son diplôme de Doctorat.