Le ministère de l’Education nationale en charge de l’Enseignement supérieur et le syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) ont signé hier mercredi 15 octobre un protocole d’accord qui met fin à la grève ayant paralysé l’institution depuis de nombreuses semaines. Selon le document signé par le ministre Bacar Mvoulana et Youssouf Boinaheri, secrétaire général de la Sneuc, les deux parties conviennent à garantir une reprise effective des activités de l’Université à travers «des mesures immédiates», «des engagements à moyen terme», « ...un suivi rigoureux» et une «garantie institutionnelle». S’agissant « des mesures immédiates », les deux parties s’engagent à doter l’université « d’un budget pérenne, stable et autonome, permettant de garantir le paiement régulier des salaires, d’assurer le fonctionnement institutionnel et académique de l’université».
Une nouvelle page à l’Université des Comores
Sur cet aspect lié aux ressources et à la régularisation de la situation administrative de certains professeurs, le Sneuc demande, entre autres, l’intégration des enseignants ayant été omis par l’arrêté N°25-013/Menresf/Cab» mais aussi «l’application de l’article 50 bis de la loi N°23-020/Au modifiant la loi N°14-024/Au, portant organisation et orientation de l’enseignement supérieur et la Recherche en Union des Comores avant fin décembre 2025». Le document de deux pages annonce «la mise en place d’une commission mixte » regroupant le syndicat, le ministère et le rectorat «pour examiner le cas des contractuels à durée déterminée conformément à la législation du travail».
L’on apprend aussi la mise en place «d’une commission de suivi paritaire » qui aura comme mission principale de «veiller à l’application effective du présent protocole d’accord ». Au sujet «des engagements à moyen terme », le ministère de l’Education et le syndicat des enseignants de l’Université s’engagent à renforcer la collaboration permanente pour faire face aux défis de l’institution, et ce, par la «mise en place d’un cadre permanent de dialogue entre le ministère de tutelle, le rectorat et le syndicat».En ce qui concerne le suivi et les garanties du protocole d’accord, les deux parties annoncent «une feuille de route», faisant partie du document et qui devrait indiquer «les actions, les responsabilités et les échéances» des signataires qui doivent produire et examiner l’état de mise en œuvre progressive et échelonnée des termes du protocole.
« En cas de non-respect par l’une des parties, l’autre partie se réserve le droit d’apprécier la situation et d’agir en conséquence», souligne le document qui indique, enfin, que «le ministère de l’enseignement supérieur se porte garant de l’exécution du présent protocole d’accord». La signature de ce document ouvre une nouvelle page à l’Université des Comores, plombée dans une crise latente de ressources financières, compromettant son fonctionnement serein depuis des années. (Nous reviendrons sur les réactions des différentes parties dans notre édition de ce vendredi).