Lorsque le Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) annonçait le 2 décembre dernier la fin de la grève illimitée entamée quelques jours plus tôt, on était loin d’imaginer que quasiment un mois après le mouvement syndical allait reprendre le flambeau de la grève. Ni le protocole d’accord signé avec le gouvernement ni les examens qui devaient débuter ce matin n’ont pu empêcher cette énième grève illimitée causée cette fois par le non-paiement du mois de décembre de l’année écoulée alors que «tous les autres agents de l’Etat ont été payé».

L’annonce a été faite samedi lors d’une conférence de presse organisée à l’Ecole de médecine et de santé publique (Emsp) par le Sneuc. Les conférenciers estiment qu’en «faisant le choix de ne pas nous payer au même moment que les autres agents de l’Etat comme convenu dans le protocole signé le 2 décembre dernier, les autorités ont d’emblée rendu caduque le document que nous avons signé». Pour Abdou Saïd Mouignidaho «entamer cette grève surtout si près des examens ne nous réjouis pas mais nous n’avons pas d’autres alternatives. Nous demandons ainsi que les étudiants et leurs familles nous comprennent».
On rappellera que dans ledit protocole, il n’est écrit nulle part que «les agents de l’Université des Comores devront être payés au même moment que l’ensemble des agents de l’Etat».

Il s’agissait en fait de «régulariser les arriérés de salaires des mois de septembre et octobre 2019». Aujourd’hui, le mouvement syndical pointe du doigt le gouvernement et estime même que le paiement du mois de novembre «est en fait une erreur et ce sont les membres de l’administration centrale de l’Udc qui nous l’ont dit. Il s’agissait de deux chèques qui devait être versés entre autres à la Caisse nationale de retraite mais que la Snpsf a par erreur utilisé pour nous payer le mois de novembre 2019. Donc c’est sûr que le paiement de décembre ne se fera pas de sitôt»n