Le nouveau secrétaire général du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores(Sneuc) vient d’annoncer une nouvelle date pour la rentrée à l’université. Dans un entretien accordé à Al-watwan hier, mardi 25 septembre en fin d’après-midi, Mohamed Moumine, accompagné du trésorier Gaffour, a annoncé que la rentrée universitaire est fixée au 1er octobre prochain. L’actuel patron du Sneuc est revenu sur les raisons de ce report. D’abord, citera-t-il à titre d’exemple, la grève que traversait l’institution. «La rentrée devait avoir lieu le 17 septembre, mais la grève avait engendré des chamboulements. Il fallait attendre la rencontre des enseignants avec le président [de la République, Ndlr] pour trouver une sortie de crise», a-t-il rappelé. Tout ce feuilleton a retardé les choses. Automatiquement, à en croire le syndicaliste, l’organisation des concours d’entrée à l’université a aussi amoindri les chances de retrouver les amphithéâtres le 17 septembre.
Des caisses vides
Ce n’est qu’à partir du samedi 22 septembre, que la délibération de ces examens s’achevait. Les noms des nouveaux étudiants de l’Institut universitaire des technologies(Iut), de l’Ecole de médecine et de santé publique(Emsp) et de l’Ifere sont connus. «En concertation avec tous les acteurs, l’administration centrale a retenu le 1er octobre, comme jour de la rentrée. Ce jour-là, étudiants et enseignants sont attendus dans les différents sites universitaires du pays. Seule l’’école de médecine et de santé reprend dès ce mercredi 26», ont annoncé les deux responsables du syndicat des enseignants. Acceptant que beaucoup de travaux restent à faire, Gaffour avance que les facultés doivent maintenant se concentrer sur l’élaboration des listes de tous les étudiants. Faisant allusion à l’orientation des étudiants recalés lors des concours d’admission. «A présent, la priorité reste le toilettage des listes des étudiants. La rentrée du premier octobre sera une reprise des cours», a précisé notre interlocuteur.
Cependant, d’autres soucis refont surface, à en croire Mohamed Moumine. A commencer par les difficultés financières qui frappent l’Udc. «Les caisses de l’université sont vides. Il n’y a aucun rond. Le comité nous a fait part de cette situation. Comment organiser une rentrée dans ces conditions ? D’autant plus que les chefs des facultés reçoivent chaque début d’année des fonds pour acheter les fournitures», s’est-il interrogé. Jusqu’à maintenant, les enseignants n’ont pas perçu leurs salaires du mois d’août. La question du transport des étudiants est toujours «en stand-by» à deux semaines de la rentrée.