logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Université des Comores : le Sneuc maintient la grève

Université des Comores : le Sneuc maintient la grève

Éducation | -

image article une

 

Le secrétaire général du Sneuc (Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores), Youssouf Boinaheri, accompagné de plusieurs chefs de composantes et d’enseignants de l’Udc, a animé une conférence de presse mardi 2 septembre à l’École de santé de Moroni. L’axe principal de cette rencontre a été la poursuite de la grève illimitée déclenchée par le syndicat depuis le mois de juin dernier.À cette occasion, le secrétaire général a appelé les responsables de l’Université à cesser toute intimidation à l’encontre des chefs de composantes et autres administrateurs. Il s’est également dit indigné par certains propos tenus par le ministre de l’Éducation nationale.


« Le ministre a parlé d’incompétence à l’Université et de quelques millions mal gérés, en évoquant des redressements et restitutions », a dénoncé le syndicaliste. «Les enseignants ne sont en aucun cas responsables des mauvaises gestions financières, ni des recrutements de personnes qualifiées d’incompétentes», a-t-il insisté.Cette grève illimitée continue de paralyser l’année universitaire 2024-2025, alors même que la rentrée 2025-2026 approche. Les syndicalistes remettent ainsi en cause la politique du ministère de l’Éducation nationale, qui a publié un arrêté fixant la prochaine rentrée sans avoir officiellement clos l’année précédente. «Le ministère a rendu public un arrêté qui ne respecte pas les normes juridiques et administratives.

Comment un texte appelant à une rentrée le 1er septembre peut-il être publié le 29 août ?», s’est interrogé Youssouf Boinaheri, en citant plusieurs irrégularités. Il a aussi rappelé que «la rentrée scolaire et la rentrée universitaire n’ont jamais été fixées par un même arrêté. Ce sont deux réalités différentes, avec des exigences distinctes, et certaines informations risquent de passer inaperçues».Concernant les douze jours de négociation promis par le ministère aux étudiants, le Sneuc affirme n’avoir jamais été sollicité pour une quelconque discussion. En conclusion, Youssouf Boinaheri a déclaré que les raisons de la grève illimitée ne se limitent pas aux revendications salariales. «Si le ministre affirme avoir satisfait quatre de nos revendications, nous confirmons que c’est tout à fait le contraire», a-t-il assuré.

Commentaires