L’État se serait engagé à répondre aux exigences du Sneuc d’ici le 30 octobre, et ce dernier a voté, lundi 02 octobre, la reprise des cours. Si du côté des étudiants l’heure était, mercredi dernier, à la bonne humeur, entre éclats de rire et joie des retrouvailles, du côté de l’administration les mines étaient plutôt graves. Le doyen de la faculté des lettres, Ali Abdoulhamid, a déploré des “problèmes de fonctionnement”, liés notamment à la réduction du droit d’inscription, passé l’année dernière de 75.000 à 52.500 francs comoriens. La fameuse subvention promise par le gouvernement se fait toujours attendre.
Actuellement, a fait remarquer le secrétaire général de l’Udc, Nassurdine Ali Mhoumadi, l’Université ne fonctionne qu’à laide du budget alloué à l’année 2018. Étudiant en troisième année de droit, Ali Ben Mohamed s’est quant à lui déclaré satisfait par le maintien de cette réduction, saluant au passage les efforts entrepris par le gouvernement pour faciliter l’accès à l’enseignement supérieur.
Tout se passe bien jusqu’ici, les enseignants respectent leur emploi du temps affirme-t-il.
Nous avons pour notre part constaté, lors de notre passage à Mvuni, un afflux massif des étudiants, certaines salles étant particulièrement bondées, à l’exemple de la salle de première année de droit, des étudiants étant obligés de se tenir débout pour assister aux cours. Conçue pour accueillir entre 1.200 et 1.500 étudiants, l’Université des Comores comptabilisait, l’année dernière, environ 6.400 étudiants.
Interrogé par nos soins, Nassurdine Ali Mhoumadi, assure qu’un projet de “dédoublement des classes” est actuellement en cours d’étude pour pallier le surnombre ; ce qui implique, selon lui, le recrutement de nouveaux enseignants. Il précise que, pour le moment, seuls les enseignants titulaires sont autorisés à reprendre les cours.
Les enseignants contractuels devront attendre la vérification de leur statut et l’aval des autorités de l’Udc pour pouvoir mettre la main au plancher.
Conclusion : l’administration tourne au ralenti à l’Udc. Les listes finales des effectifs ne sont pas encore affichées. Ce qui est loin d’étonner Ali Abdoulhamid, doyen de la faculté des lettres. “Une semaine de grève, c’est difficile à rattraper”, déclare-t-il. Pour un retour à la normal, il faudra attendre début novembre relativise le secrétaire général de l’Udc. Si, bien sûr, le gouvernement respecte le protocole d’accord signé le 28 septembre dernier. Dans le cas contraire, le Sneuc ne se ferait pas prier pour réactiver son mouvement de grève.
Dayar Salim Darkaoui
(stagiaire)