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Éducation I renforcer l’orientation scolaire pour sauver la Série A4

Éducation I renforcer l’orientation scolaire pour sauver la Série A4

Éducation | -   Dahalani Mohamed

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Tous les ans, le bac littéraire est celui qui enregistre le plus de recalés. Suite à ce constat, certains suggèrent la mise en place de collèges et lycées techniques.

 

Le taux de réussite du baccalauréat est faible : 38%. Comme toujours, la série A4 (littéraire) est à la traine ; elle est celle qui a enregistré le plus de candidats recalés dans l’édition 2024 de l’examen sanctionnant la fin du cycle secondaire. Le baccalauréat scientifique (série D et C) s’en sort mieux. Les questions fusent : pourquoi le bac A est à la peine ? Que faire pour renverser la tendance ?


Djoumoi M’madi Abdallah est un ancien directeur de l’école primaire publique de Singani, localité située au sud de Ngazidja. Il déplore les résultats obtenus chaque année. Pour lui, la plupart des élèves qui concourent dans cette série le sont par défaut, faute d’alternative, alors qu’ils sont «incapables de s’en sortir dans l’enseignement général». Il explique qu’elle demande beaucoup de culture générale, une certaine facilité pour les langues vivantes et des capacités rédactionnelles. «Il faudrait instaurer des collèges et lycées techniques et promouvoir les métiers manuels (menuisier, électricien, plombier, etc.) pour désengorger ladite série», propose notre interlocuteur.


Sélémane Moustoifa, conseiller en orientation et insertion professionnelle, suggère, lui, une orientation des élèves «dès le collège» afin d’obtenir des résultats plus probants à l’examen du baccalauréat. «A Sowo la hazi, un centre d’orientation et d’insertion professionnelle, nous accompagnons les élèves recalés ou en échec scolaire et nous leur apprenons des métiers manuels», explique celui qui est également enseignant en histoire et géographie.

«Dans le volet orientation, qui peut être un tremplin pour les candidats ayant échoué aux examens nationaux, nous tentons de trouver des solutions concrètes mais cela dépend de leur volonté», ajoute-t-il. «Pour ce qui est de l’insertion, nous les accompagnons dans la vie active via nos partenaires potentiels comme la Maison de l’emploi Comores», indique-t-il. Et de conclure : «Il faut faire une large communication aussi bien sur l’importance de l’enseignement général que sur l’enseignement professionnel pour un avenir meilleur du pays».

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