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Éducation nationale I Ce qu’attendent les acteurs du secteur du nouveau ministre

Éducation nationale I Ce qu’attendent les acteurs du secteur du nouveau ministre

Éducation | -   Abdallah Mzembaba

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Fraichement nommé, en remplacement de Moindjié Mohamed Moussa, à la tête du ministère de l’Éducation nationale, Djaffar Salim hérite d’un portefeuille stratégique et en chantier à tous les niveaux. Al-watwan a donné la parole à certains des principaux acteurs du secteur qui, à les en croire, disent qu’il y reste beaucoup à faire.

 

Le ministère de l’Éducation nationale a toujours demeuré l’un, sinon le plus complexe, des départements qui donnent du fil à retordre à leurs occupants dans le pays. Beaucoup sont les hommes et femmes qui y ont courbé l’échine . Depuis un peu moins d’une semaine, Djaffar Salim Allaoui est porté à la tête du ministère. Exit Moindjié Mohamed Moussa. Son successeur devait désormais retrousser haut les manches.


Car, entre un Intersyndicale des agents de l’Éducation qui pointe souvent du doigt les décisions «unilatérales» du gouvernement, un Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) qui appelle vivement à l’adoption de la loi d’orientation de l’Éducation, et donc à la structuration de l’institution, et une Université des Comores qui espère voir son plan stratégique couvrant la période 2019-2023 être effectif, le nouveau patron du ministère est attendu au tournant. Au niveau de l’enseignement secondaire, Moussa Mfoungouliye, principal administrateur de l’Intersyndicale des agents de l’Éducation nationale, dit espérer des relations cordiales basées sur le partage et la collaboration.

La faculté de médecine

«Nous souhaitons plus de collaboration avec les acteurs du secteur parce qu’un des principaux problèmes de ce ministère c’est le manque de dialogue et la prise de décisions unilatérales. Une situation qui a le don de provoquer énormément de désagréments et surtout de faire capoter beaucoup d’initiatives».Autre point soulevé par Moussa Mfoungouliye : le Cadre de concertation et de dialogue social.


Selon le syndicaliste, «c’est le seul moyen d’éviter les grèves à répétition. Pour cela, le Cadre de concertation doit être mis en place de façon officielle et être effective de façon permanente. Encore une fois, cela évitera les mésententes émanant des décisions prises de façon unilatérale par les autorités». A titre d’information, le ministre de l’Éducation sortant, Mondjié Mohamed Moussa, avait donné son feu-vert pour la mise en place de ce cadre de concertation, mais jusqu’à lors il n’est toujours pas effectif.

 


Du côté de l’enseignement supérieur, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores, Abdou Saïd Mouignidaho, compte sur l’arrivée du nouveau ministre pour que les nombreux problèmes que connait l’Udc puissent être résolus. «Cela fait maintenant quelques années que l’Udc n’a aucune structure légale.

 

Le président de l’Udc, les doyens, le conseil scientifique et les chefs de composantes ne sont pas en règle. Les défis sont nombreux. Nous avons depuis un moment un administrateur provisoire et ce n’est pas normal», affirme le chef du Sneuc. Pour lui, le chantier le plus important c’est donc la mise en place de ces structures dont les mandats sont expirés et l’adoption de la loi d’orientation de l’Éducation. Ce texte devrait, selon l’intéressé, permettre et faciliter la mise en place desdites structures.

 


À l’Université des Comores également, l’Administrateur provisoire explique que les priorités de l’institution figurent dans le Plan stratégique dévoilé au mois de juillet dernier. Selon Ibouroi Ali Tabibou, ce plan est décliné en quatre axes : «nous orienter vers la mise en place d’une école de médecine en lieu et place de l’actuelle école de santé.

 

Il s’agit là d’une amélioration de la structure en place et non d’un couperet. Ensuite, nous devons passer à la digitalisation de l’université. L’objectif est de converger davantage vers l’internet et les supports numériques. Nous aspirons également à la mise en place d’une école doctorale pluridisciplinaire. Et enfin, la création d’un office d’orientation et d’insertion des étudiants est prévue.

 

Ce sont les défis majeurs sur lesquels nous travaillons maintenant. Ce sont des défis structurants et non ponctuels».L’Administrateur provisoire espère ainsi plus de facilité pour mener à bien ces différents projets figurant dans le Plan stratégique de l’Udc.

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