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Élection du président de l’Université des Comores  I Le syndicat des enseignants exige un calendrier d’ici le 5 novembre

Élection du président de l’Université des Comores  I Le syndicat des enseignants exige un calendrier d’ici le 5 novembre

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Plus d’un an après l’échec de leurs prédécesseurs, à faire organiser l’élection du président de l’institution, les nouveaux membres du bureau du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) espèrent relancer ce processus au bout d’un mois et arracher un planning. Réussiront-ils à relever le défi en si peu de temps ?

 

L’Université des Comores va-t-elle traverser des zones de turbulences dans les mois à venir ? Si les enseignants ont décidé de reprendre le chemin des amphithéâtres, depuis hier, lundi, le risque d’une grève plane encore, à en croire les conclusions issues de leur assemblée générale du samedi dernier. Plusieurs sujets étaient à l’ordre au cours de celle-ci, notamment les arriérés de salaires, les avancements et le renouvellement des chefs des composantes sans oublier le scrutin du président de l’université.
Sur ce dernier point, le collectif ayant pris part à ce rassemblement a haussé un peu le ton. Ils ont en effet demandé la publication d’un calendrier électoral pour l’organisation de l’élection du président de l’université ainsi que celle des chefs de composantes (doyens pour les facultés et directeur pour les instituts et écoles). «Cela fait presque deux ans que l’institution est tombée dans une crise à cause de l’absence d’un président démocratiquement élu. Selon les informations que nous possédons, il n’y a pour le moment aucun obstacle qui menace la tenue du scrutin. Les textes sont prêts. Autrement dit, toutes les conditions sont réunies. Ils n’ont qu’à relancer le processus. Tous ces facteurs nous confortent. C’est pour cette raison que nous avons estimé qu’au bout d’un mois, ils peuvent relancer la machine», continue de croire, le secrétaire général du Sneuc, Abdou Saïd Mouigni Daho.

Une grève ?

Ce délai suffira-t-il pour enclencher un processus qui se trouve au point mort depuis 14 mois ? ,Pour le numéro un du Sneuc, si volonté politique il y a, le timing fixé pourrait être respecté, ajoutera-t-il. Depuis janvier 2018, le successeur de Saïd Bourhane, démissionnaire, l’Udc n’a pas pu élire un président. L’élection organisée 5 mois plus tard a été interrompue. D’abord par le ministre de l’Education de l’époque qui a suspendu le second tour devant opposer Achmet Saïd et Ouledi Ahmed. S’appuyant sur le blocage observé au sein de l’institution, le président de la République a annulé au mois de septembre de la même année par décret le processus dans son ensemble. Remettant ainsi les compteurs à zéro.


Pour les chefs des composantes, c’est une autre histoire dans la mesure où les élections à l’issue desquelles, on devait procéder au renouvellement de ceux qui tenaient les rênes depuis quatre ans, n’ont jamais été organisées. Bien que l’administration centrale de l’Université ait saisi le ministère de tutelle, un mois avant la date d’expiration des mandats. Lesquels mandats ont touché à leur fin depuis le mois de mai. Six mois pendant lesquels, on a dirigé les composantes dans «l’illégalité», selon leurs termes.
Les autres doléances adressées à l’administrateur provisoire de l’Udc concernent les arriérés de salaires (août et septembre) et des avancements censés être effectifs depuis 2016, car votés par le conseil d’administration mais que les employés de l’Université n’ont jamais perçu. Dans l’immédiat, les enseignants demandent à leur chef de revenir sur sa décision prise il y a deux semaines. La mesure concerne une augmentation hebdomadaire de 2h et une réduction de 750 francs sur le taux des horaires supplémentaires. Les enseignants vont-ils partir en grève comme certains le laissent entendre s’ils n’obtiennent pas satisfaction ? A ce propos, le secrétaire général du Sneuc préfère ne pas précipiter les choses. «Au-delà du 5 novembre, nous nous réunirons en assemblée générale pour constater l’évolution du dossier. Le dernier mot reviendra aux enseignants», a-t-il dit.

 

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