Saïd Abdillah Saïd Ahmed, candidat du parti Comores Alternatives, suppléé par Zaitouni Mmadi, est revenu avec nous sur sa campagne et son programme axé principalement sur l’unité et le développement de sa circonscription, la 16ème (Bambao). Figurant en deuxième position sur le bulletin de vote, l’intéressé explique que sa campagne comporte deux phases : le porte-à-porte et les conférences débats. La première phase consiste à expliquer «deux ou trois grands projets» et la deuxième a pour but de «recueillir le ressenti et le souhait de la population». Saïd Abdillah Saïd Ahmed affirme que les conférences-débats ou de proximité ont un succès et que l’engouement qu’il y a autour le pousse lui et son équipe à les multiplier. «Nous allons à la rencontre des électeurs dans les quartiers et les dix-sept localités de la circonscription et cela est doublement bénéfique. D’abord parce que chacun est libre de poser les questions qu’il veut mais aussi de soumettre ses idées et aussi parce que cette formule est mieux adaptée à nos maigres moyens. J’ajouterai même que certains de nos concurrents imitent cette manière d’agir. Nous n’avons rien contre la copie encore faut-il avoir quelque chose à dire», déclare le candidat de Comores Alternatives.

Pour autant, trois grands meetings sont prévus. «Il y aura un à Mkazi, un autre à Ikoni et un dernier à Vuvuni le 17 janvier», assure-t-il. Dans le même temps, Saïd Abdillah Saïd Ahmed s’est donné pour mission d’expliquer ce qu’est l’émergence prônée par le chef de l’Etat Azali Assoumani. Parce que «certains de nos compatriotes ne comprennent pas exactement ce que cela veut dire. Nous voulons donc aller au-delà de la formule et expliquer cela en profondeur. Leur expliquer par exemple que l’émergence, c’est une amélioration des conditions de vie».

Saïd Abdillah Saïd Ahmed souhaite aussi la mise en place «d’une justice sociale» laquelle consiste «à harmoniser le niveau de vie des Comoriens». «Il ne s’agit pas de créer de nouveaux budgets mais de mieux repartir ceux qui existent». «Aujourd’hui en plus de leurs salaires colossaux, les ministres cumulent des indemnités de logements et de carburant alors que dans le même temps les plantons et autres collaborateurs gagnent des salaires dérisoires. Il faut donc remédier à cela. Les indemnités de carburant et de logement pourraient servir à mieux rééquilibrer les salaires et créer un smic», déclare-t-il. Au niveau de l’Education, «nous devons faire en sorte que les bourses ne soient pas donné à des privilégiés. Je propose ainsi que les bacheliers bénéficient d’une bourse mensuelle de 40.000 francs comoriens pour soutenir les familles».
Pour ce qui est de l’unité de sa circonscription, Saïd Abdillah Saïd Ahmed souhaite la création de lignes de transports et la mise en place de bus pour relier les localités du Bambao. Il estime en effet qu’il n’est pas normal de ne pas pouvoir partir de certaines localités vers d’autres qui se trouvent pourtant dans la même région sans passer par une autre localité. Cette initiative «nous allons nous y atteler avec les maires de Bambao et la gouverneure de l’île puisque l’argent existe. Il faut juste une meilleure gestion».

Dans cette optique, «il faut aussi mettre en place un marché quotidien dans les différentes localités de Bambao comme cela se fait à Madagascar ou en France par exemple. Cela créera des emplois et une interactivité entre les différentes localités».
Toujours pour sa circonscription «nous avons la chance d’avoir de l’eau en abondance dans la région et il nous faut la repartir de façon à ce que les localités de la région qui en sont dépourvues puissent en bénéficier aussi».
Au niveau national, le candidat de Comores Alternatives compte faire adopter une loi pour protéger le travail des artisans nationaux et exporter par la même occasion l’artisanat national. Il s’agira aussi, selon toujours la même source de créer des coopératives agricoles et artisanales toujours dans l’optique de mieux capitaliser le travail des paysans et autres artisans. Enfin, Saïd Abdillah Saïd Ahmed souhaite l’instauration d’un service national de deux ans. «La première année sera faite dans l’armée et la deuxième dans l’administration», dit-il avant de préciser qu’il faudra bien prendre soin d’affecter les natifs d’une île dans une autre île que celle de leurs naissances.