La campagne électorale d’Alloui Said Abasse, candidat de la 19ème circonscription d’Itsandra Sud diffère des autres. Il dit prioriser la campagne de terrain et de proximité pour être plus proche de ses électeurs et n’organisera aucun meeting à cet effet. Ce candidat indépendant originaire d’Itsandra Mdjini et Tsidje voudra lever quelques « amalgames » que véhiculent certains candidats aux législatives et donner les missions d’un élu qui sont de soumettre, débattre et concevoir des textes de loi portant sur tout ce qui permettra à notre pays d’amorcer un développement socio-économique, mais aussi d’évaluer les actions des différents départements ministériels. A cet effet, il dit avoir quelques idées et axes dans son programme. «Je me battrais pour tout texte de loi qui permettra à notre quotidien de connaître une amélioration au niveau de la santé, l’éducation, la protection de l’environnement, de l’emploi, la formation…».

Etant candidat de l’Itsandra Djumwashongo -Bangaani qui regroupe 14 localités et qui compte près de 12 000 électeurs dont plus de 70% sont des jeunes. Ces derniers sont pratiquement livrés à eux même sans perspectives d’emploi. Alloui Said Abasse entend, une fois élu, prendre des initiatives en partenariat avec les élus communaux, de tirer le meilleur de ce qu’ils peuvent de la région en terme de tous les atouts dont elle disposes à savoir la mer et la forêt. «Assurer une subsistance alimentaire au niveau de la région, mais aussi une production qui permette de générer des revenus pour les agriculteurs et tenter de voir si on peut développer une agriculture saine pour permettre à notre région qui est agricole de générer des emplois», avance-t-il.

Au niveau du littoral, il entend, en partenariat avec les élus des localités avoisinantes, développer les activités liées à la mer et essayer de relancer la société de pêche. Concernant le dépôt d’ordure, il estime «qu’il est inconcevable de mettre à la disposition de l’île des hectares pour les ordures de toute la population et ne pas transformer ce site en site de traitement de déchets moderne qui puisse d’une part, protéger l’environnement mais aussi générer des emplois pour les jeunes et les gens de la région».
Pour ce candidat, il serait prématuré de dire qu’il a des propositions de loi mais il a des axes et des idées qu’il entend exploiter une fois élu. «Je soumettrais un projet de loi qui soulèvera la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes formés et leur resocialisation en misant sur la formation professionnelle de ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller plus loin dans les études. Que les jeunes diplômés puissent bénéficier d’une sorte d’allocation qui les permet de survivre et d’aller chercher de l’emploi pendant X temps», dit-il.

Le candidat ajoutera en outre, qu’il n’est pas acceptable qu’en 2020, des femmes et des jeunes filles effectuent des kilomètres à pied avec des jerricanes en quête d’eau potable. «Il faudra faire un projet pour l’adduction d’eau sur l’ensemble du territoire national, et s’il faut faire des citernes publiques dans chaque localité et qu’il y’ait de l’eau potable et accessible à nos enfants, je me battrais que cela soit possible», souligne le candidat d’Itsandra Sud.
L’amélioration du quotidien est au cœur de ses préoccupations tout comme l’enseignement public et la santé. «On ne peut pas continuer comme ça et dire que les jeunes sont l’avenir, ceux qui sont dans les écoles publiques sont quasiment sacrifiés, on ne peut pas être ministre de l’Education nationale et avoir ses enfants dans les grandes écoles privées», se révolte Alloui Said Abasse.
Selon lui, «on ne peut pas prétendra avoir une vision, des idées politiques, des projets pour le pays et déserter le champ de bataille, la bataille des idées, la bataille des visions au moment où on appelle les uns et les autres à s’exprimer. Personnellement, la campagne que je mène, Je privilégie la campagne de terrain et de proximité, je vais vers les citoyens et leur appelle à m’accorder leurs suffrages».