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Azali Assoumani, une bonne carrière dans l’armée avant le sommet de l’Etat

Azali Assoumani, une bonne carrière dans l’armée avant le sommet de l’Etat

Elections | -   Mohamed Youssouf

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Deux fois président de la République élu, après un passage au sommet suite à une interposition de l’armée, l’ancien chef d’État-major part à la conquête de la confiance des Comoriens pour la troisième fois après les deux premières concluantes. Il met en avant son expérience et les faits marquants de ses premiers passages à l’image de l’instauration de la présidentielle tournante en 2001 ou encore la première passation de pouvoir entre un président nouvellement élu et un président sortant en 2006 lorsqu’il a remis le pouvoir à un natif de Ndzuani.

 

 
Candidat pour la troisième fois à une élection présidentielle dont les deux premières sont remportées, le président de l’Union, aujourd’hui en congé, Azali Assoumani, est un homme politique comorien né le 31 décembre 1959 à Mitsudje ya Hambuu. Il est marié et est père de quatre enfants dont l’un a suivi ses traces en ce qui concerne la formation militaire. C’est lors de la session de 1977 qu’il décroche son baccalauréat au lycée public Said Mohamed Cheikh de Moroni avant d’intégrer l’académie royale du Maroc en tant qu’élève officier de 1978 à 1981 avec un diplôme de chef de section, brevet de parachutiste en poche.
Dans sa formation en tant que militaire, Azali Assoumani aura bénéficié de nombreux stages et formation, à l’image d’un stage d’application des officiers, certificat militaire de langue française 2è degré effectué à Montpellier en 1985-1986, ou encore le stage de perfectionnement des officiers subalternes de l’infanterie à Montpellier en 1987, sans oublier le diplôme d’état-major, diplôme militaire de langue française 3è degré obtenu en 1988-1989. Toujours dans son parcours militaire, le candidat Azali Assoumani est devenu adjoint du commandant de compagnie des Forces armées (Fac) à Mdé 1983-1984. Entre autres rôles importants joués par le président en course pour sa propre succession, il fut chef d’État-major adjoint de 1989 à 1991 avant de devenir pendant six ans, soit de 1991 à 1996, le premier comorien à être propulsé à la tête de la Force comorienne de défense (Fcd). Azali Assoumani poursuivra son ascension en devenant directeur adjoint de l’école nationale des forces armées et de la gendarmerie (Enfag) en 1997 avant de devenir chef d’État-major de l’armée nationale de développement en 1998.
C’est dans ce dernier rôle qu’il fit son entrée dans le monde politique puisqu’en tant que chef d’État-major, il dirigea l’interposition de l’armée qui le propulsera à la tête du pays le vendredi 30 avril 1999. Deux ans après, soit en 2001, Azali Assoumani initia les accords de Fomboni qui auront permis d’instaurer un système de présidence tournante pour chaque île. C’est ainsi que le 14 avril 2002, il remporta les élections présidentielles à l’issue d’un second tour boycotté à l’époque par ses rivaux, le prince Said Ali Kemal et feu Colonel Mahamoud Mdradabi. Il sera investi président pour un mandat qui aura duré quatre soit de 2002 à 2006.
Pour la première fois, le pays a connu une passation de pouvoir entre un président sortant et un président entrant. Azali Assoumani aura laissé comme réalisations marquantes de son premier passage à la tête de l’État en tant que président élu, l’Université des Comores, la téléphonie mobile ou encore la création de la banque postale, Snpsf.
De ce premier mandat, il s’en est suivi dix années de longue pause dans l’opposition lors desquelles, il en profitera pour écrire son premier livre «Quand j’étais président», avant de faire un retour fracassant au sommet de l’Etat en devenant, pour la seconde fois, président élu de l’Union des Comores en 2016, à la suite d’une élection qui aura enregistré la participation de vingt-cinq candidats et marquée par le fameux troisième tour à Ndzuani.
Deux ans de présidence après, Azali Assoumani a permis l’organisation des Assises nationales pour revenir sur le bilan des 42 ans d’indépendance. C’est ainsi que les recommandations ont prôné l’organisation d’un scrutin référendaire qui a eu lieu le 30 juillet 2018 et qui aura précipité l’organisation d’élections présidentielles et gubernatoriales anticipées. Pour la troisième fois, l’ancien chef d’État-major de l’armée part à la conquête de la confiance des Comoriens pour consolider le système de la présidentielle tournante à deux mandats par île.


Mohamed Youssouf

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