Après Hadda-Daweni, Wani et Sima, l’Alliance de la mouvance présidentielle (Amp) a tenu son quatrième grand meeting de campagne au niveau de Ndzuani, dans la ville de Domoni, l’après-midi du mardi 12 mars. Plusieurs milliers de ses partisans y ont pris part, et l’ambiance avait mêlé chants et danses aux discours officiels. Plusieurs interventions de simples militants et de personnalités publiques, qui se sont à tour de rôle consacrées à louer l’action et la bonté du candidat Azali Assoumani, d’une part, et, d’autre part, à peindre au vitriol le «comportement irresponsable» de leurs adversaires de l’opposition.
Quand est arrivé le tour du président-candidat Azali Assoumani, celui-ci a tenu à rendre hommage à feu Ahmed Abdallah Abdérémane, père de l’indépendance et premier président des Comores indépendantes, natif de cette même ville historique de Domoni. Un hommage suivi d’une prière à sa mémoire. Suite à quoi il a déclaré, sur un ton humoristique : «Je devrais arrêter mon allocution ici, après cette prière, mais vous savez ce que diront les réseaux sociaux : que j’ai été lapidé, devant une place déserte, et que je n’ai même pas pu prononcer un mot !» Mais, toujours confiant, il a une fois encore promis de revenir à son poste dès le 24 mars prochain, puisqu’assuré de l’emporter dès le premier tour. «Le 24 mars nous reviendrons fêter notre victoire ici et ce sera moi qui animerai la fête. J’arrête mon congé le 24 mars pour reprendre le travail», a-t-il annoncé. Le président en congé a dit «travailler davantage» pendant ces vacances de campagne que quand il exerce ses fonctions de président.
Comme d’habitude, Azali Assoumani est revenu sur la nécessité de préserver la paix et de tourner définitivement la page du séparatisme. «Nous avons combattu le séparatisme, et notre combat a abouti puisqu’aujourd’hui tous les séparatistes m’ont rejoint. Nous avons donc compris que ce qui nous importe c’est notre avenir. Je dis donc à ceux qui sont habitués à semer la guerre pour pouvoir régner, qu’ils ne sont pas à leur place ici», a-t-il averti. Il a, par ailleurs, estimé être le candidat idéal, pour avoir déjà «entamé un programme politique dont tout le monde perçoit déjà les résultats». «Et je ne vous dirai pas, comme quelqu’un, que vous verrez ce que vous n’avez jamais vu. Bien au contraire, vous continuerez à voir ce que vous avez toujours vu, mais en mieux», a-t-il ironisé. Se voulant ensuite aussi conciliant vis-à-vis de ses concurrents à l’élection, il a déclaré que le combat qui l’oppose à eux demeure un combat politique, mais ce n’est pas la guerre. Ainsi, a-t-il pris l’engagement de «s’unir avec tous ces adversaires d’aujourd’hui pour faire avancer le pays».
Avant Azali Assoumani, le candidat de l’Amp à l’élection du gouverneur de Ndzuani, Anissi Chamsidine, a remercié les anjouanais et en particulier les Domoniens, croyant savoir que le président-candidat Azali a le premier à pouvoir réunir dans un même rassemblement des personnalités comme Abdou Ousseni, le président de l’Assemblée nationale, Ibrahim Halidi, le leader du Mouvement pour les Comores, ou encore Nourdine Midiladji, ancien député, ministre et actuel coordonnateur de l’action gouvernementale à Ndzuani.
Comme Azali, Anissi n’a montré aucun doute quant à la victoire de l’Amp dès le premier tour. Il a ensuite interpellé le président-candidat par rapport, selon lui, à la délinquance juvénile qui sévit à Ndzuani.
Il a également plaidé en faveur de l’enseignement et de la valorisation du Shikomor qui, selon lui, devrait toujours faire partie du programme politique du futur chef de l’Etat.
SM