Dans cette dernière ligne droite de la campagne électorale, Sarouma semble sortir du lot de la personnalité la plus commentée. Une foule nombreuse, parmi la poignée de ses fidèles, le suit à chacune de ses sorties pour l’ovationner dans chacun de ses déplacements. Le gros lot, ce sont des fidèles à ses rencontres sans afficher qu’ils vont voter pour lui, mais se déplacent en masse pour savourer le temps d’un meeting du «Chabouhane».
Ses admirateurs à Ntakoudja, à côté de Mbatsé, certains sont visiblement venus de certaines lointaines localités. Après 3 orateurs qui l’ont précédé à la tribune, la star de l’évènement se présente au micro. D’une voix unique et d’un humour (dont lui seul a le secret), l’homme se met à balancer tout en restant tout politique. Il se présente comme «l’homme d’expérience». Il estime que les deux cadres qui croisent le fer avec lui seraient des novices qui ignorent les méandres de la politique et de l’Assemblée nationale où il a séjourné pendant plusieurs années. «Pourquoi doit-on toujours voter pour Chabouhane ?», se demandent certains grincheux.
«Moi je voudrais tout simplement qu’on n’abat pas un arbre qui apporte de l’ombrage à la population, tout simplement par ce qu’il est vieux ou qu’on est fatigué de le voir alors qu’il n’y a aucun arbuste dans les parages pour apporter de l’ombre», soutient-il. Autre raison pour voter le coach selon lui, c’est qu’il serait «le seul à avoir vécu le processus depuis son début avec les Assises nationales, le referendum constitutionnel, les élections présidentielles et des gouverneurs des îles», et il serait donc judicieux que lui connait et maitrise le processus et la philosophie de la nouvelle politique devant emmener au développement durable du pays.
Il se dit convaincu qu’il est déjà «gagnant dans sa circonscription et se demande comment ça peut être autrement avec en face des novices en tout». Il appelle toutefois les électeurs à se déplacer en masse le 19 janvier pour qu’il soit un élu représentatif et non une personnalité qui représente que lui-même. Il assure que «seront élus ceux qui auront obtenu les faveurs des urnes, une raison de se déplacer en masse aux bureaux de vote».
Mohamed N. Riziki
