La seule femme candidate à l’élection législative dans l’île de Mwali sort des rangs de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc). Chamina Ali Mohamed défend les couleurs du principal parti au pouvoir dans la première circonscription électorale nationale ou la circonscription de Dewa. Cette dernière comprend Fomboni-Salamani, Djoiezi, Hadudja, Coperan, Bwangoma et Bandaresalame.

Cette mère de famille, la trentaine entamée est une enseignante en Histoire et Géographie formée à l’Université de Toliary à Madagascar. Dans ce combat politique, elle se dit désolée d’être, dans l’ile de Mwali, la seule femme à se battre pour siéger au palais de Hamramba. Ainsi, elle trouve inadmissible que les femmes de la seule ile comorienne à avoir eu à la tête de son sultanat une femme, en l’occurrence Djoumbé Fatima, se comporte de la sorte et déplore que jamais dans le passé aucune femme de l’ile n’a été élue au suffrage universel en tant que député.

A l’entendre dans sa campagne, les femmes doivent sortir de cet état de passivité et chercher comme c’est leur droit naturel à siéger dans toutes les instances de prise de décisions au même titre et à égalité que les hommes dans les postes électifs et nominatifs. «Il faut que les femmes sachent que la parité ne se décrète pas mais s’obtient par le combat et en briguant à être député. Je tiens à apporter ma contribution dans cette noble lutte», soutient-elle. Autre raison qui l’aurait poussé à s’engager dans cette voie et aux électeurs de sa circonscription, à l’en croire et lui accorder le suffrage, est le fait d’avoir toujours été une militante de la Crc et partisane de la politique du chef de l’Etat dans ses divers combats.

«Avec moi, Chamina, il n’y aura aucune surprise ou état d’âme pour soutenir l’initiative de l’émergence en participant activement à l’élaboration et vote des textes et projets devant permettre enfin le pays de décoller à l’horizon 2030 sous l’égide de l’imam Azali Assoumani», cherche-t-elle à convaincre l’électorat de son parti. En attendant et pour parvenir à ce dessein, la secrétaire d’Etat au Tourisme a misé sur une campagne de proximité en allant directement vers les électeurs avec, toutefois, quelques meetings comme celui devant clôturer sa campagne le jeudi 16 janvier à Fomboni-Salamani.

Mohamed N. Riziki