Les candidats aux élections municipales du 23 février prochain de la liste « Moroni pour Tous», ont tenu leur première conférence de presse de la campagne, hier, au Select. Au cours de cette entrevue avec la presse, Abdoulfatah Said Mohamed, tête de liste, aux côtés d’Abbas Mohamed El-had, ancien ministre de la Justice ont présenté leur programme dont ils comptent bien mettre en œuvre une fois élus. Intervenant au nom des autres colistiers, les deux conférenciers ont, tour à tour, précisé que leur objectif est de réorganiser la mairie de la capitale. «Nous avons mis de côté les clivages politiques pour servir la ville de Moroni. Nous comptons bien la redonner l’image qu’elle mérite. La délinquance, l’insécurité, l’extension incontrôlée de la capitale, constituent nos priorités,» a déclaré l’ancien Garde des Sceaux.
Dans son intervention, Abbas Mohamed El-had a ajouté qu’ils ont élaboré leur plan de développement communal (Pdc). «Certes, bâtir Moroni, cela ne se fera pas en un seul jour, mais, si nous jetons les bases, les prochaines générations prendront la relève», dit-il.
Le respect des textes en vigueur
Devant la presse, l’ancien Garde des Sceaux, a dévoilé deux points saillants du programme de la liste «Moroni pour Tous,» : la gouvernance économique et la gouvernance politique. «Fini I ’opacité dans la passation des marchés. Il y aura une transparence dans nos actions avec une gestion équitable des ressources publiques», a-t-il promis.
Au sujet de la lutte contre la délinquance, l’ancien ministre de la Justice, a avancé des pistes telles la remise sur pied des centres sociaux-culturels de la capitale. Selon lui, ces endroits ont aidé de nombreuses générations à ne pas sombrer dans toute sorte forme de débauche et de dépravation. Pour être fidèle à leur slogan de campagne, «Moroni pour Tous,» le patron de l’Agence nationale du Hadj et de la Oumra (Anho) a envoyé un message à tous. «On ne choisit pas son lieu de naissance. Moroni appartient à tout le monde», a affirmé haut et fort l’ancien parlementaire. Devant la presse, Abdoulfatah Saïd Mohamed, s’est étalé sur le processus électoral et exige le respect strict des textes en vigueur. «Ce qui s’est passé en 2015 ne peut pas se reproduire. Un ministre de l’Intérieur ne peut pas nommer les chefs des villages ou chefs de quartiers. Les lois sont claires là-dessus.
Les habitants choisissent selon les traditions et soumettent les noms au ministre pour entériner. Point barre», a-t-il prévenu. Et Abbas Mohamed El-had a rencherir: «nous serons intraitables à ce sujet. Nous voulons que le décret de 2015, la loi sur la décentralisation et la constitution de 2018 soit scrupuleusement respectés». Selon l’ancien Garde des Sceaux, les membres de bureaux doivent être connus 15 jours avant. Nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout», a-t-il martelé.
Quant à la supposée «mauvaise gestion» de l’équipe sortante de la mairie, les conférenciers ont préféré ne pas s’exprimer.
Toutefois, ils promettent de «diligenter un audit une fois élus», a fait savoir la directrice de campagne, Bahirat Soilihi Abdoulkarim. Des poursuites s’ils constataient des malversations ou des anomalies ? Tout le laisse croire.
