Le premier flic du pays a tenu, sur ce point, à féliciter les organes en charge de l’organisation des élections qui "ont fait en sorte d’acheminer le matériel dans les différents aux bureaux de vote à l’heure prévue" ainsi que les forces de l’ordre pour la sécurisation des élections. "À l’heure où je vous parle, le scrutin se déroule bien. Aucun incident susceptible d’entacher ces élections n’a été relevé. Dans les deux îles, les votes se déroulent dans le calme", dit-il avant d’annoncer un taux de participation qui avoisine les 41% à midi, se référent aux données des services du ministère de l’Intérieur. "Dans notre pays les gens ont l’habitude d’aller voter au dernier moment. Ce chiffre est, donc, amené à évoluer d’ici la fermeture des bureaux de vote", explique-t-il. Les bureaux de votes doivent fermer à 16h 00mn. Mohamed Daoudou a tenu à rappeler que "seuls organes habilités sont autorisés, conformément à la loi en vigueur dans le pays, à livrer les résultats". A propos des assesseurs du candidat Baco Attoumane, qui seraient virés des bureaux de vote à Mwali, le ministre de l’Intérieur allègue que "ce sont des histoires inventées de toutes pièces. Aucun incident de ce genre ne nous a été rapporté. Il y a bien des bureaux de vote où les candidats n’ont pas envoyé leurs assesseurs, mais ils ne sont pas nombreux".
Sur le cas des deux journalistes français arrêtés hier samedi, 20 avril, Mohamed Daoudou laisse entendre qu’il ne s’agit pas d’une arrestation mais d’un contrôle de routine. "Les deux journalistes ont été interpellés à Mwali. Un contrôle de papiers a été effectué, et il leur en manquait certains documents. Ils ont donc été transférés au service de surveillance du territoire pour audition", explique-t-il avant de signifier qu’"il existe des textes et des lois qui régissent les conditions d’entrée et de séjour en Union des Comores. Les deux journalistes n’ont pas été arrêtés contrairement à ce qu’on veut faire croire. Ils ont été auditionnés. Effectivement, il a été constaté qu’il y a des documents qui manquaient. Mais cette affaire est maintenant close. Tout est réglé". Le photoreporter Louis Wetter de l’agence Pictorium et le journaliste indépendant Cyril Castelliti ont en effet été relâchés ce dimanche matin.