Le candidat du parti Orange, Hassane Mohamed Halidi, a été élu officiellement maire de Moroni au terme d’un vote embrouillé par le départ de certains conseillers mais qui a été mené à son terme. L’élection, organisée au Foyer Waka Waka à Mboueni, s’est déroulé en l’absence des 26 sur 53 conseillers formant le collège électoral. Le candidat de la liste Orange, Hassane Mohamed Halidi, a été déclaré élu (26 voix) contre une voix crédité à Abou Mze Hamadi.
Le nouveau maire de la capitale, entouré du ministre de l’Intérieur et des responsables de la Ceni, a souligné que la victoire du parti Orange est celle de tous les citoyens de la capitale. Il a lancé un appel à tous les conseillers municipaux à regarder l’avenir. «Nous avons remporté l’élection car nous avions la majorité. Qu’ils (les conseillers, Ndlr) soient là ou non, les voix resteront les mêmes. Je suis élu maire et je remercie mes électeurs. Cette victoire n’est pas la mienne, elle est celle d’un tout un pays, car Moroni, c’est la capitale des Comores. Ainsi, nous appelons tout le monde à nous joindre. Il faut oublier ce qui se passé et penser à l’avenir. Nous avons déjà oublié. Venez construire ensemble notre ville», a indiqué le nouveau maire.
Aussitôt sortis de la salle, les candidats et les conseillers municipaux de la liste de «Moroni pour tous», les conseillers de «Moroni dji dzima» et ceux du parti Crc se sont réunis à la mairie de Moroni. Après une séance de deux quart d’heures, le candidat de la liste «Moroni pour tous», Abdoulfatah Saïd Mohamed, entouré de la candidate de «Moroni dji dzima», Kamoula Mahamoud Faouziat, et la tête de liste du parti Crc Mhoussini Bakari ont tenu un point de presse pour dénoncer ce qui s’est passé au foyer Waka Waka.
Devant la presse, l’ancien député Abdoulfatah Saïd Mohamed a dénoncé «des irrégularités» présumées sur l’organisation du scrutin. «Nous avons quitté la salle pour des multiples raisons. Mais le plus importante, c’est le non-respect de l’article 122 du code électoral. Si nous avons choisi de venir à la mairie, c’est parce que c’est ici où devrait avoir lieu l’élection devrait. Mais la Ceni a choisi un autre lieu et nous avons obéi». Dans son intervention, Abdoulfatah Saïd a ajouté que «le secrétaire général de la Ceni a validé des procurations qui n’avaient pas de numéro et qui n’étaient pas validées par le président du tribunal».
Pour la tête de liste de «Moroni Dji Dzima» la décision sage serait d’annuler les procurations qui ne seraient pas établies en bonne et due forme. «La Ceni et le ministère de l’Intérieur ont préféré continuer, par conséquent, nous avons préféré quitter la salle au lieu de faire de dégâts. Nous avons appelé un huissier de justice pour constater les faits car nous allons faire des recours devant la Cour suprême», a-t-il indiqué.
Rappelons que l’article 122 du code électoral stipule que «les procurations sont établies sur des formulaires conçus par la Ceni. Les procurations doivent être légalisées par le président du Tribunal de première instance ou son représentant qui est tenu, à cet effet, d’organiser une permanence dans son bureau dans les 72 heures avant la date du scrutin….».
Chamsoudine Saïd Mhadji
