Hier, mardi, la Convention pour le renouveau des Comores (Crc) a organisé une conférence de presse pour notamment revenir sur sa victoire aux élections législatives de dimanche dernier, lesquelles ont vu seize de ses 21 candidats passer dès le premier tour. A Mwali, par exemple, les candidats de la Crc ont raflé les quatre sièges de l’île, une première. Il s’agit de Chamina Ben Mohamed (première circonscription), Abdallah Saïd Sarouma (deuxième circonscription), Saïd Assane Madi (troisième circonscription) et Anfani Hamada Bacar (quatrième circonscription).
Mais aussi la formation politique sera représentée par quatre candidats au second tour prévu au 23 février prochain. On notera aussi qu’un de leurs candidats, Soiladine Salim (huitième circonscription) n’est pas passé.
Le secrétaire général de la Crc, Youssoufa Mohamed Ali, estime ainsi que ce sont les Comoriens qui sont gagnants. Il saluera aussi «le calme, la concorde et la paix qui ont régné durant la campagne et le jour du scrutin en insistant sur le fait que les gens ont voté librement sans aucune pression. Le peuple a compris qu’il ne fallait pas céder à l’appel au désordre lancé par l’opposition».

Bilan satisfaisant

Le chargé de la Défense remerciera par conséquent l’ensemble des forces de l’ordre, les observateurs et les acteurs du scrutin, «eux qui ont fait preuve de professionnalisme et de respect des textes et des personnes». L’opposition est aussi pointée du doigt par Mohamed Chatur Elbadaoui qu’il juge discréditée. «En demandant au peuple de suivre les recommandations d’Abdallah Agwa, l’opposition a perdu toute crédibilité», martèle l’ancien directeur de la Société comorienne des hydrocarbures.
Satisfait du bilan lors de ce premier tour des législatives, Youssoufa Mohamed Ali affirme, néanmoins, qu’ils vont redoubler d’efforts pour que les Comoriens «comprennent et embrassent notre politique axée sur la vision du chef de l’Etat, laquelle s’oriente vers des Comores émergeantes et respectueuses des valeurs démocratiques et républicaines». Une pensée que partage Maoulana Charif, vice-président de l’Assemblée nationale. Pour lui «le peuple est conscient et sait différencier le mensonge de la vérité. La politique ce sont des actions et un bilan et le président de la République a su répondre présent sur ce niveau-là. Ces députés vont maintenant faciliter la politique du chef de l’Etat».

S’agissant des «prétendus frictions et couacs enregistrés dimanche dernier, nous vous rappelons que la mouvance c’est une coalition même si la base de ce pouvoir c’est la Crc. Et quand on a un parti, c’est pour conquérir le pouvoir. Les couacs c’est tout à fait normal mais cela n’altère en rien nos relations au sein de la mouvance d’autant que nous souhaitons vivement que cette coalition perdure», déclare le patron de la Crc.
Et au second tour «nous appelons également au calme et au respect des textes et des personnes». Pour ce qui est des choix électoraux, «il y aura des alliances qui dépendront de celui qui est en face de nous. Il nous reste maintenant à voir avec le bureau exécutif de la Crc comment agir vis-à-vis de ce second tour»

AM