logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Fahmi Said Ibrahim, un juriste aux multiples casquettes

Fahmi Said Ibrahim, un juriste aux multiples casquettes

Elections | -   Mohamed Youssouf

image article une
Titulaire d’une maîtrise en droit obtenu à l’université de Paris II Assas, avocat de profession et inscrit au barreau de Moroni, Fahmi Said Ibrahim a décidé de concourir contre 12 autres candidats pour obtenir la confiance des Comoriens et devenir le président des Comores. C’est la deuxième fois qu’il prendra part à une élection présidentielle, lui qui fut deux fois ministre (de la Justice et des Affaires étrangères) et deux fois député de la région d’Itsandra sud.

 

Aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle du 24 mars prochain, Fahmi Said Ibrahim est un avocat et homme politique comorien né le 1er novembre 1963 à Moroni. Après son baccalauréat obtenu au Lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni, ce père de cinq enfants a pris la direction du royaume chérifien pour entamer des études de droit à l’université Hassan II de Casablanca.
Deug en poche, il prendra la direction de la capitale française et intègrera l’université de Paris II Assas pour y effectuer sa licence et sa maîtrise en droit. Il fréquentera ensuite l’école du barreau avant de faire un stage et d’entrer dans le monde professionnel en collaborant avec un cabinet d’avocat parisien. De retour à Moroni, Fahmi Said Ibrahim rejoindra le barreau de la place et y officiera en tant qu’avocat à la cour en 1999 et créera le cabinet d’avocat Fsi en 2001.
Plusieurs années après, il se découvrira des ambitions politiques et s’y engagera. C’est ainsi qu’il prendra part à l’élection du président de l’île de Ngazidja en 2006. En 2008, il mettra en place le Parti pour l’entente des Comores (Pec). Il assumera la présidence de cette formation jusqu’à son incorporation dans un autre parti à savoir le parti Juwa. Un an plus tard, soit en 2009, avec un total de 56% des suffrages, l’ancien ministre sera élu député de la région d’Itsandra et rejoindra l’Assemblée nationale.
Sous le mandat de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, après un soutien à la réforme constitutionnelle, celui qui va à l’assaut de Beit-salam a officié en tant que ministre des Relations extérieures et de la coopération, chargé du monde arabe, de la francophonie et des Comoriens de l’étranger, de mai 2010 à mai 2011. En 2015, il sera de nouveau élu représentant de la Nation par la région d’Itsandra avant de prendre part à l’élection présidentielle de 2016 en tant que candidat investi par le parti Juwa qu’il a rejoint auparavant.
Au cours de cette échéance électorale, Fahmi Said Ibrahim prendra la quatrième position et soutiendra par la suite, le candidat Azali Assoumani qui deviendra alors président de l’Union non sans avoir le sentiment de s’être fait volé.
C’est à la suite de ce soutien affiché par son parti que cet avocat de profession sera nommé en mai 2016, ministre d’État, ministre de la Justice, chargé des administrations publiques, des affaires islamiques et des droits humains. Cette mission prendra fin en 2017, précisément au mois de juillet, à la suite de désaccords persistants et ouverts sur de nombreux dossiers.
Après de longs mois à l’étranger pour, dit-on, réfléchir, il a décidé de candidater pour la présidence de l’Union. Il est donc actuellement en pleine campagne pour devenir le premier magistrat du pays à l’issue du scrutin du 24 mars prochain. Parallèlement à son travail d’avocat et à son engagement politique, Fahmi Said Ibrahim a écrit en 2013 un livre blanc qui revient sur 90 propositions pour le développement des Comores.

Mohamed Youssouf

Cet article est protégé par le droit d’auteur et ne peut être utilisé ou diffusé sans l’obtention du consentement des titulaires de ces droits à savoir l’auteur et Al-watwan Presse Edition.  Peuvent être autorisées les courtes citations justifiées par le caractère critique, pédagogique, scientifique ou d’information à la condition que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source.

Commentaires