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Fatima Said Ali : «je porte dans mon cœur les préoccupations de la femme comorienne»

Fatima Said Ali : «je porte dans mon cœur les préoccupations de la femme comorienne»

Elections | -   Abouhariat Said Abdallah

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Renforcement de l’enseignement préscolaire avec l’introduction des cours d’éducation religieuse à l’école primaire, la candidate souhaite devenir «la porte-voix des femmes comoriennes» à l’Assemblée nationale une fois élue député.

 

Fatima Said Ali, une des trois femmes candidates de la 6ème circonscription de Mutsamudu 1, dit privilégier une campagne de proximité comme tous les autres candidats sans exclure les meetings et les mini-meetings «pour partager ma vision» avec les électeurs. «J’organise beaucoup de mini-meetings surtout avec les associations féminines qui me soutiennent. Mais parmi mes militants, ce sont les jeunes qui sont majoritaires», souligne la candidate. C’est la femme qui est au cœur de ses préoccupations. «Je porte dans mon cœur les préoccupations de la femme comorienne», a-t-elle souligné.
La candidate parlera par exemple de la pension que reçoit la femme et les enfants une fois que le mari décède, par contre si c’est la femme qui décède ses enfants ne bénéficient d’aucune pension ce qui n’est pas normal à son avis. «Parmi mes propositions, il y aura celle qui consistera à faire en sorte que les enfants qui ont perdu leurs mères bénéficient d’une pension et proposer une loi qui protège la femme et les enfants».


Toujours au sujet de la femme, Fatima Said Ali estime que la nouvelle constitution n’attribue pas un quota à la femme dans les plus hautes instances de décisions. «Nous devons nous battre pour avoir les mêmes places que les hommes au sein du gouvernement, il faut définir un quota pour le nombre de femmes et une fois élue députée, je ne ménagerai aucun effort pour que la femme ait la place qu’elle mérite dans le gouvernement», a-t-elle promis.
La candidate de la 6ème circonscription regrette, en outre, qu’il n’y ait pas de réglementation dans le mariage, la polygamie ou encore le divorce. «Je pense soumettre une proposition de loi pour réglementer et organiser le mariage», dit-elle. Concernant l’éducation, elle note l’absence, dans les écoles maternelles, des programmes d’éducation religieuse.


Dans sa vision, elle entend renforcer l’enseignement de l’Islam dans les écoles primaires et faire le plaidoyer pour l’amélioration des services publics de base. «Plusieurs localités de notre pays ne sont pas alimentées en eau, les déchets ne sont pas traités. Dans ce domaine, j’entend travailler en partenariat avec les communes qui ont déjà des projets pour le traitement des déchets». La candidate Fatima Said Ali appelle la Ceni et toutes les instances chargées de l’organisation des élections à user de tous les moyens pour que les élections se passent dans le calme et la transparence.
«J’appelle mes électeurs à se rendre dans les urnes pour aller accomplir leur droit de citoyens et élire celui ou celle qu’ils estiment qu’il leur représentera au mieux à l’Assemblée, ce n’est pas en s’abstenant au vote que nous allons résoudre nos problèmes. J’appelle mes électeurs à m’accorder leur confiance car je suis la mieux placée pour leur représenter à l’Assemblée», conclut Fatima Said Ali.

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