«Economiste et diplomate de formation», Hassani Hamadi Mgomri est un acteur politique comorien. Né le 1er janvier 1961 à Mtsangadjuu ya Dimani, à l’Est de Ngazidja, il est marié et père de quatre enfants. Après son baccalauréat scientifique (série C) au Lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni, session 1982, Hassani Hamadi est parti en France pour poursuivre ses études supérieures en Administration économique et sociale (Aes) à l’Université Paris VII (Jussieu), où il a obtenu un Diplôme d’études universitaires générales (Deug). Avant de décrocher, par la suite, une Licence et une Maîtrise d’ «Aménagement appliqué aux pays en voie de développement» au sein de cette même université.
En 1988, Hassani Hamadi Mgomdri est admis à l’École de Hautes études internationales de Paris où il a obtenu le diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) en Économie et diplomatie, d’après son curriculum vitae. L’actuel locataire de Mrodjuu a obtenu un diplôme de Commerce international de la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) et un diplôme d’Administration publique et gestion de l’École nationale d’administration de Paris (Ena).
De retour aux Comores, Hassani Hamadi Mgomdri peaufine son entrée en scène. Il démarre d’abord sa carrière au Pnud (Programme des Nations unies pour le développement, en tant que consultant. Il intègre l’administration publique en tant que conseiller du ministre des Finances chargé des relations avec les institutions financières internationales de 1991 à 1993. De 1994 à 1997, il était nommé conseiller auprès du premier ministre chargé de l’Economie, des Finances et du Programme d’ajustement structurel (Pas). Le gouverneur de Ngazidja en congé a eu également à occuper la fonction de directeur général de la Société nationale d’électricité et de l’eau des Comores (Eedc) «avant de se voir confier la direction générale de la comptabilité publique et du trésor de 1997 à 2000».
C’est en 2006 que l’actuel gouverneur de Ngazidja sera piqué par le virus de la politique, en devenant dans un premier temps secrétaire général du parti politique et socioéconomique (Cran). Cette même année, il est promu, pour la première fois, ministre des Finances et du Budget, jusqu’en 2007. Et de 2007 à 2009, il est nommé, pour la deuxième année consécutive, ministre de l’Economie et du Commerce. Il a également assuré, en 2009, la responsabilité de secrétaire général du mouvement politique «Alliance pour le renouveau politique» (Arp).
Lors des élections législatives et communales, Hassani Hamadi Mgomdri est élu conseiller de la région de Dimani et siège au conseil de l’île de Ngazidja. Il sera élu par la suite président du conseil de l’înstitution, de 2009 à 2010 avant de «l’abandonner» pour partir vivre en France.
En sa qualité de secrétaire général du parti Cran, Hassani Hamadi Mgomdri se présentera candidat aux élections du gouverneur de l’île de Ngazidja de 2016. Soutenu par une bonne partie des étudiants de l’Université des Comores (Udc), où il a exercé entre 2005 à 2016 en qualité d’enseignant-chercheur, il a été élu avec 56% des voix gouverneur de l’île de Ngazidja et investi le 23 mai 2016. «Une fonction qu’il a assuré avec harmonie et entente cordiale avec le gouvernement central jusqu’en 2018», lorsque le président de l’Union a annoncé la modification de la Constitution de 2001, Hassani Hamadi, à l’instar de l’ancien vice-président de Ngazidja, a affiché une opposition farouche au référendum, rejoint l’opposition et appelle ses militants au boycott.
Suite à la détermination du président de la République d’organiser des élections anticipées comme le recommande la nouvelle Constitution, Hassani Hamadi Mgomdri a décidé de briguer la magistrature suprême pour, selon lui, aider au retour de l’ordre constitutionnel et institutionnel, rétablir l’esprit des accords de Fomboni de 2001 et rendre le pouvoir à un Comorien de Ndzuani à partir de 2021 au nom, dit-il, de «la stabilité politique des Comores et de l’unité nationale des quatre îles de l’archipel des Comores».
Ali Abdou