Marié et père de quatre enfants, l’avocat et homme politique, Ibrahim Ali Mzimba, a fait sa scolarité à Moroni, école des garçons, actuelle école Fundi Saïd Mnémoi. Il se dit un enfant de Ngazidja, car il a été élevé entre Ikoni, Moroni et Dembeni. Exclu du lycée Saïd Mohamed Cheikh en classe de seconde pour avoir fait la grève de la «sardine pourrie», ce qui a entrainé le soulèvement des lycéens pour réclamer une meilleure alimentation, Ibrahim Ali Mzimba s’est rendu à Marseille, plus précisément au quartier d’Air-Bel et poursuit sa scolarité au lycée Victor Hugo. Après avoir étudié le droit et les sciences politiques à Aix-en-Provence, il est diplômé d’une maitrise de droit public de la Faculté de droit d’Aix en Province. Ibrahim Ali Mzimba ne s’est pas arrêté là, il s’est inscrit à la section administration publique de l’institut des études politiques de l’université d’Aix en province en 1992.
Après avoir obtenu ses diplômes en 1993, il devient juriste d’entreprise à la société ProgeMO. Menant une vie à l’européenne entre Metro-boulot-dodo, sa rencontre avec Mohamed Saïd Abdallah Mchangama va tout changer, car l’ancien président de l’Assemblée nationale va le convaincre et l’encourager de rentrer au pays, 1994. Sous le régime du président Saïd Mohamed Djohar, Ali Ibrahim Mzimba devient le premier Comorien à occuper la fonction de conseiller juridique du président, car avant cette date, ce poste était toujours occupé par des étrangers. Il remplaçait Mamadou Sy à ce poste. Après Djohar, Mzimba sera maintenu à sa fonction par Mohamed Taki Abdoulkarim et Tadjidine Ben Mansound. «Ces trois chefs d’Etat ont compris que les Comoriens peuvent remplir ces fonctions et ils ont donc arrêté de faire venir un étranger pour le poste de conseiller juridique du président» a témoigné ce proche.
Côtoyant les chefs de l’Etat, de 1997 à 1999, le diplômé d’Aix en Province devient à 34 ans, le plus jeune comorien a occupé le poste de ministre des Affaires étrangères. Juriste de 1997-1998, Ibrahim Ali Mzimba était à la tête du comité de gestion de la crise séparatiste, mis en place par le président Mohamed Taki Abdoulkarim et qui avait pour mission de négocier avec la France, la Commission de l’Océan indien et l’Union africaine.
Après le décès du président Taki, le jeune chef de la diplomatie comorienne retourne à sa profession et devient le conseiller juridique puis secrétaire général du groupe Vivendi au niveau de l’Océan Indien. Après cette expérience dans le privé, Ibrahim Ali Mzimba a décidé de travailler pour son compte. En 2004, il s’inscrit au barreau de Moroni et fait son entrée en politique la même année en se présentant aux élections législatives. Au cours de cette même année, l’avocat participe pour la première fois aux élections des présidents des îles au niveau de Ngazidja. En 2009, cet enfant du Nguwengwe devient député. Candidat unique au poste de bâtonnier de l’ordre des avocats en 2017, il est devenu bâtonnier et président du conseil de l’ordre du barreau de Moroni pour une durée de trois ans et en 2018, ses paires de la région lui ont confié la présidence de l’association des cabinets d’avocat d’affaire de l’Océan indien. En course pour Beit-salam, l’avocat et homme politique se présente à ces élections avec le slogan, «Avec Mzimba, un pays fort».
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