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Itsandra Nord I Le candidat indépendant Said Prince étale ses priorités à l’Assemblée

Itsandra Nord I Le candidat indépendant Said Prince étale ses priorités à l’Assemblée

Elections | -   Abouhariat Said Abdallah

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Le candidat laisse entendre qu’il opte pour une campagne de proximité, «des porte-à-porte, car je veux connaitre mes électeurs. Et c’est une vie qui est derrière ces électeurs, je ne fais pas un grand meeting car je n’ai pas besoin qu’on m’applaudisse, j’ai besoin d’agir en parfaite harmonie avec ma conscience».

 

Le candidat indépendant aux élections législatives, au niveau de la 18ème circonscription, Itsandra nord, Ahamada Saïd, communément appelé Saïd Prince, s’est lancé dans la campagne avec plein de projets en tête. «Vu la conjoncture et le schéma, je ne peux pas ne pas descendre dans l’arène, je me dois de défendre l’honneur de la région d’Itsandra, la culture, la coutume et la valorisation du savoir, la raison et nos bases ; je dois laisser mes traces dans ma région», dira d’emblée ce candidat, estimant que le capital humain est le premier à mettre en valeur. «La région d’Itsandra est émietté, notre région a besoin d’assises pour réfléchir sur son avenir. Et pour ce faire, il faut partir sur la base, sur l’éducation, l’encadrement des enfants, mettre en valeur les Palashios (écoles coraniques), socle de l’éducation de nos enfants», avance-t-il.
Pour le candidat, la jeunesse est la principale ressource de la région et doit être encadrée et doté d’emploi. «Presque toutes les infrastructures de l’Etat sont basées à Itsandra, de l’aéroport jusqu’à Beit Salam en passant par les casernes et Mrodjuu, mais les enfants d’Itsandra sont absents, la relève n’est pas assurée dans ces institutions. Nous avons des champs et des terres cultivables mais l’agriculture n’est pas développée comme il se devait. Il nous faut un grand marché», explique Ahamada Saïd pour qui le développement de l’agriculture doit obligatoirement passer par la formation.


Le candidat regrette qu’en 2020 l’on pays vit toujours avec des pratiques rudimentaires au niveau agricole, estimant que le secteur doit être professionnalisé. «Nous devons faire de la jeunesse une priorité et l’aider à mettre en pratique ses connaissances après les formations. Certains ont la théorie, mais n’ont pas les moyens pour le mettre en pratique», propose-t-il, rappelant que lors de la conférence de Paris, l’agriculture a occupé une place de choix. «Nous devons faire la promotion de l’agriculture, c’est un travail en soit qui doit être assuré par des jeunes formés et non par des personnes âgées. Le riz et la canne sucre étaient cultivés dans notre région, nous devrons reprendre cette culture mais d’une manière moderne. Et je me battrais pour ça», a-t-il souligné.

Faire appliquer les lois

Saïd Prince a aussi des propositions de loi à soumettre à l’Assemblée nationale une fois élu. «La jeune femme instruite doit avoir sa place dans notre pays. Les lois doivent être appliquées. L’Assemblée elle-même doit faire la promotion de l’application des lois pour la protection de la femme et des enfants. Il ne suffit pas de voter des lois, il faut aussi contribuer à leur application», insiste-t-il. Le candidat promet de proposer une proposition de loi pour réorganiser l’enseignement primaire, secondaire et universitaire. «Tout le monde dit que le niveau de nos enfants est très bas, il faut les soutenir. Il faut réorganiser l’éducation et l’enseignement. Et cela passe d’abord par la formation des enseignants. Je proposerais un projet de lois pour la mise en place d’un organe de contrôle des diplômes des enseignants», promet-il.


Concernant la campagne elle-même, Ahamada Saïd estime que la politique de la chaise vide est contreproductive. «J’appelle mes électeurs à ne pas désespérer, on ne peut pas laisser notre pays aux comme ça, c’est le moment de trouver des changer la donne. Et pour ce faire, ils doivent se rendre aux urnes et faire le choix de leurs représentants», a-t-il insisté, expliquant qu’»on ne peut plus acheter la conscience des gens, nos électeurs ont besoin qu’on leur présente des projets et des propositions». Ainsi, le candidat laisse entendre qu’il opte pour une campagne de proximité, «des porte-à-porte, car je veux connaitre mes électeurs. Et c’est une vie qui est derrière ces électeurs, je ne fais pas un grand meeting car je n’ai pas besoin qu’on m’applaudisse, j’ai besoin d’agir en parfaite harmonie avec ma conscience».

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