La situation s’est envenimée dans la localité de Koki qui abrite deux bureaux de vote. Les jeunes qui soupçonnaient un bourrage d’urnes, selon des membres de l’armée, ont fait irruption dans l’enceinte et ont saccagé les deux bureaux de vote avant de déchirer les bulletins.
"Nous avons commencé les opérations à 7h du matin sans le moindre accroc. Soudain, à 9h, j’entends des bruits qui provenaient de l’extérieur. J’ai jeté un coup d’œil et aperçu un mouvement de foule à l’entrée du bâtiment. J’ai ordonné à mon équipe de continuer le travail mais peu de temps après, la foule était arrivée devant la porte de mon bureau. Le portail avait été forcé. Ils sont entrés, sans que nous fassions un mouvement et se sont emparés des deux urnes avant de vider les lieux", nous raconte Houdhoirdine Bacar, le président du bureau de vote de Koki 1.
Des cailloux avaient été lancés continuellement. Au niveau du bureau numéro 2, seule une des caisses en l’occurrence celle des gouverneurs avait été saccagé. Les deux bureaux ont donc mis fin à leurs activités. Les bureaux 3 et 4 quant à eux, continue le vote non sans enregistré également des problèmes. En effet, au niveau du bureau N°3, le président Ahmed Ali Ousseine confirme qu’il a dû virer deux assesseurs. "Ces derniers sont venus manifestement pour troubler les opérations sinon comment peut-on comprendre qu’ils aient demandé à prendre la place et le travail de mes assistants. J’ai dû intervenir pour les virer", a-t-il détaillé.
Mohamed Youssouf, à Ndzuani