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Said Larifou ou l’avocat de toutes les causes…

Said Larifou ou l’avocat de toutes les causes…

Elections | -   Mariata Moussa

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La dernière action de l’avocat et homme politique remonte au mois de novembre dernier quand Saïd Larifou s’est rendu en Nairobi pour assurer la défense de 108 ressortissants comoriens détenus dans les prisons kenyanes pour «trafic humain, séjour irrégulier et faux et usage de faux».

 

Marié et père de cinq enfants dont un garçon, juriste comme son père, Saïd Larifou, met les intérêts des Comores et des Comoriens avant tout et cela depuis son inscription aux barreaux de la Réunion, de Paris et de Moroni en tant qu’avocat. Engagé en politique depuis 1997, il fonde le Ridja (Rassemblement pour une initiative de développement avec la jeunesse avertie.
Dans sa carrière professionnelle et sa vocation d’homme politique, Larifou s’est investi dans de multiples causes en faveur de ses concitoyens et de l’Etat comorien. Alors qu’il venait tout juste de débuter sa carrière d’avocat, Saïd Larifou a entamé sa première action en faveur des Comoriens en 1994, devant la Cour d’Assises d’Aix, en France, pour la défense de la famille d’Ibrahim Ali, un jeune rappeur comorien tué par balle par les Colleurs d’affiches du Front national.  
Un an plus tard, l’avocat n’a pas hésité à demander l’assignation de Bob Denard pour ses complicités dans l’assassinat et la déportation des Chefs d’Etat comoriens. Il était en première ligne pour dénoncer la déportation du président Said Mohamed Djohar à l’Ile de la Réunion après le coup d’Etat du 28 septembre 1995.
L’avocat s’est également engagé dans la défense des victimes du naufrage du Samson, en 2004. «Cette étape m’a beaucoup attristé, m’attriste toujours quand je me rappelle de l’indifférence des dirigeants comoriens et malgaches», a confié l’avocat. Toujours concernant la tragédie du Samson, Me Saïd Larifou se remémore des épreuves caractérisées par «l’opération de sauvetage et de récupération des cadavres au large de Majunga et la mise en terre vers 1 h du matin sous la pluie des cadavres».
La dernière action de l’avocat et homme politique remonte en novembre dernier lorsque Saïd Larifou s’est rendu à Nairobi pour assurer la défense de 108 ressortissants comoriens détenus dans les prisons kenyanes pour «trafic humain, séjour irrégulier et faux et usage de faux….». Il s’engage sans relâche en faveur de la libération de ces ressortissants comoriens. Said Larifou n’était pas en reste pour faire respecter la liberté de la presse et d’expression. Il s’est porté volontaire pour défendre la Gazette des Comores, frappé d’interdiction. Ce qui lui a valu une arrestation.
L’avocat s’est engagé à Maurice dans une démarche à faire revenir à la Réunion des enfants de mère réunionnaise et père mauricien avec l’autorisation des autorités judiciaires et diplomatiques françaises et mauriciennes. En compétition pour briguer la magistrature suprême du pays, le 24 mars prochain, Saïd Larifou se lance à l’élection présidentielle avec le slogan «un vrai Président, la force des Comores». Selon-lui, le pays a besoin d’un vrai président, mieux préparé et engagé à faire face aux grande préoccupations des Comoriens dont la lutte contre la pauvreté.


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