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Soilihi Mohamed, une vie dans l’armée avant les affaires et la politique

Soilihi Mohamed, une vie dans l’armée avant les affaires et la politique

Elections | -   Abdou Moustoifa

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Après une longue carrière passée dans l’armée où il a laissé ses traces pour sa bravoure au cours de la dernière forfaiture du mercenaire français Bob Denard, Soilihi Mohamed s’est converti dans les affaires et la politique. Battu lors des dernières législatives, l’ancien officier supérieur de l’armée nationale est bien déterminé à aller au bout de ses ambitions.

 

Candidat malheureux aux élections législatives de 2015, Soilihi Mohamed est un militaire de carrière. Formé à l’académie royale militaire de Meknès (Maroc) de 1978 à 1981, après l’obtention de son baccalauréat scientifique au pays. Il fait partie des diplômés de l’école de l’état-major de Compiègne en France, «promotion 1993».

Il a été chef d’Etat-major, pendant 4 ans, au sein de l’Armée nationale de développement (And). À la retraite depuis 6 ans, il s’est fait un nom en opposant une farouche résistance aux mercenaires dirigés par le tristement célèbre Bob Denard dans sa dernière forfaiture le jeudi 28 septembre 1995.

Deux ans plus tôt, alors qu’il portait encore le treillis, il fut chef des opérations et a combattu la rébellion qui s’était soulevée dans le pays. En guise de récompense, grâce à son bravoure, il détient «la médaille du croissant de la valeur militaire et citation à l’ordre de la nation».


Directeur de la société nationale de l’électricité, de janvier à décembre 2016, Soilihi Mohamed a réussi à faire preuve de rigueur dans une période où le pays était plongé dans le noir total.

«Son intégrité»  

L’image même de Ma-Mwe, ancienne appellation de Sonelec, avait pris un coup. «J’ai jeté mon dévolu sur lui pour son intégrité, son sens du devoir et son patriotisme. Des qualités qu’il a prouvées dans l’armée mais aussi à la tête de Ma-mwe. Il n’est pas non plus prisonnier des appareils politiques qui ont plombé ce pays. J’en suis sûre qu’une fois élu, il s’entourera des compétences nécessaires, pour mener à bien son projet», témoignait la présidente du collectif de la troisième voie, Nadia Tourqui, devenue une des ferventes partisanes de l’ancien officier et son porte-parole dans cette campagne présidentielle. 


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Il est le premier candidat à promettre d’organiser des élections en 2021 pour remettre le pouvoir à un Anjouanais comme le prévoyait, noir sur blanc, la Constitution de 2001.

Marié et père de trois enfants, Soilihi Mohamed est né en 1957 à Mitsamihuli au nord ouest de Ngazidja. Et au-delà de sa carrière militaire qui a pris fin officiellement le 1er janvier 2013, le numéro 11 de la liste des candidats, a un autre domaine de prédilection dans lequel il a également consacré une partie de sa vie : les affaires. C’est à l’école supérieure de génie de Versailles (France) où il a suivi des études de génie civile.

Il est actuellement directeur administratif et financier de sa propre société, Cobaten, créée en 2008, spécialisée en génie-civile et le ramassage des ordures.


Abdou Moustoifa

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