«J’ai choisi de lancer ma campagne à travers cette rencontre avec les médias parce que j’ai un profond respect envers les journalistes qui sont des acteurs à part entière de notre pays», a déclaré Soilihi Mohamed (Campagnard) candidat à la magistrature suprême. Hier au Jardin de la paix, l’ancien officier de l’armée aujourd’hui dans les affaires avec sa société Cbaten, spécialisée dans le bâtiment, est revenu sur les raisons de sa candidature et explique qu’«on est venu me chercher et j’ai accepté».
Pour lui, le peuple n’est plus souverain et cette élection est une bénédiction pour tout arrêter. «Il est temps d’arrêter les constitutions taillées sur mesures et d’instaurer une vraie démocratie respectant les institutions et la séparation des pouvoirs. Maintenant, nous devons faire confiance au peuple et le sensibiliser pour qu’il aille aux urnes», affirme-t-il. Une «anarchie» que Soilihi Mohamed promet de bannir une fois élu avec le retour des Accord de Fomboni de 2001. Des accords «qui ont le mérite d’avoir permis une tournante et d’assurer des passations de pouvoir pacifique chose impensable avant».
Pour le conférencier, le pays doit «se débarrasser de sa réputation de pays de mercenaires et de coups d’Etat et non la perpétuer». Ainsi, «Ndzuani doit avoir sa tournante en 2021 et je veillerai à ce que cela arrive si je suis élu. Il ne peut pas y avoir de développement dans ce pays sans le respect des valeurs démocratiques et des institutions», assure Campagnard. Selon ce dernier, son programme est composé de 11 points dont il compte apporter les détails très prochainement.
«La liberté d’expression est sacrée et gage d’une démocratie en bonne santé. De ce fait, les médias publics seront ouverts à tous et s’il y a des dérives ça sera aux responsables du domaine d’agir», explique le candidat. Soilihi Mohamed prône, en effet, la séparation des pouvoirs avec une justice indépendante. «Il nous faut répondre aux besoins de la population. Je sais que tous les candidats tiendront le même discours mais chacun a son passé et ses réalisations, libre à vous de mener vos enquêtes pour tout démêler», assure-t-il.
À la question de savoir s’il s’allie avec des candidats aux élections des gouverneurs, Soilihi Mohamed dit n’avoir aucun contact avec eux. «Les gouverneurs, dans l’état actuel, ont les mains liées puisqu’on leur prive même de l’essence», déclare Soilihi Mohamed. Ce dernier tiendra à faire savoir qu’il a été le deuxième a signer la plateforme relative à la sécurisation des élections.
Abdallah Mzembaba