Lancée officiellement le 18 décembre, la campagne électorale demeure plate. Un fait rarissime aux Comores. La campagne électorale est connue pour sa vivacité. Il faut être à Moroni pour se faire une idée du double scrutin de janvier et février 2020. En dehors de la capitale et ses environs, les posters et les banderoles se font rares. Certains candidats n’ont ni quartier général ni bureau de campagne.
L’ambiance est toujours timide, comme nous l’avait fait remarquer Saïd Ahamada dit Sedo, originaire de Nyadombweni dans le Hamahame. «On dirait que nous ne sommes pas en campagne électorale. Dans notre région, il n’y as pas d’ambiance. On ne voit pas de photos ou autres signes de communication des candidats, pour le moment. Pas de bureaux de campagne. Il y a même des personnes qui ignorent qu’il y a des élections en janvier», a déclaré ce spécialiste en gestion de catastrophes naturelles. « J’ai l’impression que tout le monde se mobilise pour les élections et pourtant, on ne voit personne dans nos localités. Les candidats dorment. Les partis politiques sont absents. Peut-être parce que l’opposition est absente dans les cours, on ne sait pas», essaie-t-il d’expliquer.
«Pas de campagne pour l’instant»
A Mwali et à Ndzuani, comme dans certaines régions de Ngazidja, les candidats ne mobilisent pas les foules Plusieurs reporters et observateurs partagent le caractère timide de cette campagne qui touche sa deuxième semaine. Contacté au téléphone, Mohamed Houmadi de la région de la Cuvette (circonscription de Wani 2) est du même avis. «J’ai vu hier sur internet que la campagne a été ouverte et que la Crc avait organisé une conférence de presse, mais ici, à Cuvette, il n’y pas de campagne pour l’instant», a-t-il souligné. A Mwali, Soula Kombo de la troisième circonscription de Djandro revient sur le même constat. «Je ne sais pas à Fomboni s’il y a des candidats qui ont des bureaux de campagne et des photos, mais ici, rien du tout. J’ai entendu que le candidat du parti Crc, Said Assane Mmadi, serait déjà sur le terrain pour des porte-à-porte mais personnellement, je n’ai vu aucun candidat en campagne», insistera-t-il. Mais, comme disent certains, les élections locales mobilisent rarement les foules.
Chamsoudine Saïd Mhadji
