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Souef Elamine : « je crois que la démocratie dans notre pays, c’est déjà un acquis »

Souef Elamine : « je crois que la démocratie dans notre pays, c’est déjà un acquis »

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Le ministre des Affaires étrangères a voté, comme tous les Comoriens hier dans sa ville natale, Mitsudje. A la sortie du bureau, il a répondu aux questions des journalistes. Souef Mohamed Elamine a exprimé sa satisfaction du climat plutôt calme qui a régnait pendant la journée du scrutin.

 

Le chef de la diplomatie comorienne dit avoir l’impression d’être dans un pays qui est en marche. «Il y a des personnes qui sont à l’extérieur et qui se battent aujourd’hui pour la démocratie. Je crois que la démocratie, dans notre pays, c’est déjà un acquis. Donc, il faut préserver cet acquis, le consolider par tous les moyens pour ceux qui sont à l’intérieur comme ceux qui sont à l’extérieur. «Notre pays nécessite les efforts de tout le monde pour qu’il soit bien bâti», a-t-il déclaré.
Réagissant au point d’achèvement d’un long processus qui a commencé depuis les Assises nationales et qui a vu la réélection du président Azali Assoumani qui avait mis en jeu son mandat, le patron de la diplomatie comorienne laissera entendre que le pays  a «franchi un pas de géant par rapport aux réformes qu’attendaient notre pays et qui sont nécessaires pour le développement et l’émergence prévue par le chef de l’Etat».

Il n’y a pas de crise dans notre pays.  Les choses vont très bien»


Souef El-Amine a profité également de l’occasion pour recadrer «ceux qui disent que nous vivons une crise». «Il n’y a pas de crise dans notre pays.  Les choses vont très bien», a-t-il insisté avant d’ajouter que «ceux qui disent qu’il faut un dialogue, nous sommes pour le dialogue. Un dialogue en permanence entre les gouvernants eux même,  et aussi entre les gouvernants et l’opposition. Ceux qui gouvernent, ils sont là pour gouverner. Et puis ceux qui sont dans l’opposition doivent réagir par rapport à ce que font les gouvernants».


Le ministre des Affaires étrangères a rassuré qu’il y a de la place pour tout le monde, «pour la société civile, l’opposition, et pour ceux qui gouvernent actuellement. L’essentiel c’est de bâtir le pays. Pour cela, on a besoin des cailloux, du sable, du ciment, de fer. On a besoin de beaucoup des choses et que tout le monde peut contribuer à sa façon pour bâtir le pays». Mohamed El-Amine Souef  a montré son regret par rapport à ceux qui «militent pour la haine, la xénophobie  et la destruction de notre beau pays». «Je crois que ce n’est pas ça que les Comoriens en ont besoin aujourd’hui», a-t-il rappelé.
Concernant le peu d’engouement constaté devant les bureaux des votes hier, le ministre fera savoir que cela n’est pas un phénomène typiquement comorien. «Quand il s’agit des élections présidentielles  par tout, il y a une effervescence, une fièvre. Mais quand il s’agit des élections des gouverneurs ou des députés, voire même de référendum, ça n’a jamais mobilisé un grand monde. Ce n’est pas ici seulement aux Comores mais partout ailleurs», expliquera-t-il.

M.Mbaé

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